Marcillac-Vallon : comment va s'orienter le plan local d'urbanisme ?

  • Jean-Marie Lacombe et Marine Farbos, responsable urbanisme.
    Jean-Marie Lacombe et Marine Farbos, responsable urbanisme. Photo - Centre Presse Aveyron
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Centre Presse Aveyron

La Communauté de communes Conques-Marcillac (CCCM) élabore actuellement son Plan Local d’Urbanisme intercommunal (PLUi). Le diagnostic territorial est terminé, le Projet d’Aménagement et de Développement Durable (PDD) a été débattu en mai dernier. Nous avons rencontré le président Jean-Marie Lacombe pour faire un point de situation.

Quelles étapes restent-ils à franchir avant l’approbation du PLUI ?

Nous sommes en train d’établir son règlement. Il devrait être arrêté en début d’année prochaine par le Conseil communautaire, puis il sera soumis à diverses consultations auprès des structures expertes (Région, Département…) mais également auprès des habitants et associations du territoire. L’enquête publique est prévue au 2e semestre 2023.

Pouvez-vous nous rappeler les orientations du projet d’aménagement du territoire ?

Ce projet s’articule autour de 4 grands axes. Répondre aux besoins des habitants actuels et futurs, dans une perspective de 1 250 habitants supplémentaires et 800 nouveaux logements à horizon 2035, répartis de manière pertinente sur les 12 communes. La solidarité territoriale est un point important du projet d’aménagement. Toutes les communes doivent avoir du foncier constructible pour accueillir de nouveaux ménages, même celles qui connaissent aujourd’hui une dynamique démographique moins favorable. Accompagner le développement économique du territoire en organisant l’accueil des entreprises de manière cohérente dans les bourgs du territoire et au sein des zones d’activités économiques.

Préserver le cadre de vie : c’est un point majeur du projet. En effet, 60 % des nombreux participants à la consultation citoyenne organisée l’an dernier ont répondu que la CCCM devait miser prioritairement sur son environnement de qualité, ses paysages et son cadre naturel pour se développer. En cohérence avec ces résultats, le projet d’aménagement vise à favoriser la production de logements au sein du tissu urbain et à protéger le paysager et le patrimoine architectural du territoire. Tendre vers une sobriété énergétique territoriale : le recours aux énergies renouvelables, notamment en autoconsommation, le développement des mobilités douces, la rénovation énergétique… sont autant de sujets incontournables du projet de territoire pour lesquels le PLUi devra être facilitateur.

La définition des zones constructibles interroge beaucoup les habitants du territoire. Comment sont-elles établies ?

Les secteurs les plus pertinents pour accueillir de nouvelles constructions sont établis en tenant compte de nombreux paramètres : attractivité, préservation du patrimoine, prévention des conflits d’usage, zones de risque, présence de servitudes, topographie…

Mais c’est un travail d’équilibriste car, au-delà des enjeux locaux, il nous faut tenir compte des exigences nationales et notamment de la toute récente Loi Climat et Résilience qui vise à limiter la consommation d’espaces agricoles et naturels. Il s’agit de trouver le bon compromis entre les incontournables règles nationales et un projet de territoire qui porte une dynamique de développement ambitieuse.