Grève à Total et Esso : le bras de fer se durcit, réquisition des raffineries, le point à la mi-journée

  • Les salariés ne désarment pas face au conflit avec les directions des deux groupes.
    Les salariés ne désarment pas face au conflit avec les directions des deux groupes. PHOTO MAXPPP - GUILLAUME HORCAJUELO
Publié le , mis à jour
Centre Presse Aveyron avec Reuters

Le conflit s'enlise entre syndicats, salariés et patronat de TotalEnergies et Esso-ExxonMobil. Blocages, hausse des prix, menace de réquisitions, le point sur la situation à la mi-journée de ce mardi 11 octobre. 

Le gouvernement a appelé ce mardi 11 octobre, à travers les voix d'Olivier Véran, porte-parole du gouvernement, et de Bruno Le Maire, ministre de l'Economie, à la levée des blocages de plusieurs raffineries et dépôts de carburant en France, appelant notamment à la conclusion d'un accord rapidement chez TotalEnergies faute de quoi il pourrait procéder à des réquisitions.

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Une procédure de réquisition lancée par Elisabeth Borne

"Le gouvernement appelle à ce que la totalité des blocages soient levés sans délai, sans quoi nous prendrions nos responsabilités c'est-à-dire que nous pourrions être amenés à les lever", a déclaré le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, invité ce mardi matin à l'antenne de RTL. "Nous nous réservons la possibilité d'intervenir", en procédant par exemple "à des réquisitions si la situation devait l'exiger", a-t-il ajouté.

Devant l'Assemblée générale, la Première ministre Elisabeth Borne a annoncé ce mardi avoir demandé "une procédure de réquisition des raffineries" aux préfets, tout en parlant de "situation insupportable" principalement en Ile-de-France et dans les Hauts-de-France.

"Le timing se chiffre plutôt en termes d'heures"

De son côté, le ministre de l'Economie et des Finances Bruno Le Maire a précisé sur franceinfo que "le timing, il se chiffre plutôt en termes d'heures, à la limite de jours, que de semaines parce que ça n'a que trop duré". La grève entamée fin septembre par les salariés de plusieurs raffineries et dépôts de carburant de TotalEnergies, Exxon Mobil et Esso pour réclamer des augmentations salariales perturbe depuis plusieurs jours l'approvisionnement des stations-service, avec des tensions sur la disponibilité de certains carburants.

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"Une seule issue, la fin du mouvement social"

Selon le dernier bilan communiqué lundi 10 octobre au soir sur Twitter par la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher, "29,4 % des stations-service sont en difficulté". "Nous ne laisserons pas les blocages perdurer, c'est clair", a insisté le ministre délégué aux Transports Clément Beaune sur RMC, en soulignant qu'"il n'y a qu'une seule issue à la crise, c'est la fin du mouvement social".

La grève se poursuit malgré un accord chez Exxon-Mobil

Olivier Véran a signalé que chez Esso-ExxonMobil "le dialogue social a payé, un accord majoritaire a été trouvé entre les syndicats et le patronat et donc nous considérons qu'il n'y a plus aucune raison qu'il y ait le moindre blocage". La CGT a cependant indiqué qu'elle poursuivait la grève chez ExxonMobil, pour le 22e jour consécutif. "Les travailleurs sont toujours mobilisés pour leurs salaires malgré la signature de l'accord par la CFDT et la CFE/CGC", a fait savoir le syndicat sur Twitter.

Dans un communiqué envoyé lundi soir, la direction d'Esso avait annoncé cet accord avec les deux syndicats, représentant selon elle "la majorité" du personnel, qui prévoit une revalorisation salariale "de 6,5 % en 2023 accompagnée d'une prime de partage de la valeur de 3.000€ et d'une "aide ponctuelle à la mobilité et aux transports en 2023".

Négociation sur les salaires sur la table

Olivier Véran a par ailleurs qualifié "d'excessif" et "anormal" l'appel de la CGT de TotalEnergies à poursuivre les blocages par une "grève préventive" alors que "le groupe a mis sur la table une négociation sur les salaires". "Il faut que la négociation démarre" et "il faut que dans les heures qui viennent un accord puisse être trouvé", a insisté Bruno Le Maire.

"Nos compatriotes (...) n'ont pas à être les victimes collatérales de difficultés sociales entre un syndicat, la CGT, et une entreprise privée, Total", a-t-il souligné en appelant les syndicats "à saisir la main tendue" et le groupe pétrolier à négocier "de bonne foi pour qu'il y ait les augmentations salariales auxquelles les salariés peuvent prétendre".

Le gouvernement veut laisser une chance au dialogue social entre la CGT et la direction du groupe pétrolier français, mais "si on voit que c'est complètement bloqué (...) nous n'aurons pas d'autres moyens que de réquisitionner les moyens nécessaires pour libérer les dépôts et faire fonctionner les raffineries", a prévenu Bruno Le Maire.

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