"Chasser tue (aussi) des humains" : le livre des amis de Morgan Keane avant le procès

L'affaire qui avait fait grand bruit se retrouvera devant la justice le 17 novembre prochain à Cahors. En attendant, ce livre devrait lui également faire jaser...

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Signé du collectif "Un jour, un chasseur", né de la colère de ce fait divers, il se veut être un "manifeste qui brise l'omerta de la chasse". "Il dresse le tableau édifiant des violences physiques et psychologiques engendrées par ce loisir meurtrier, démonte les arguments pro-chasse et l’inaction de l’État, et propose cinq réformes urgentes, en faisant entendre la voix des habitants des campagnes. Il délivre aussi une précieuse boîte à outils pour interdire la chasse sur votre terrain, porter plainte ou savoir comment vous engager pour faire bouger les lignes", résume la quatrième de couv'.

Une pétition signée par 100 000 personnes

Depuis sa création, le collectif relaie régulièrement sur les réseaux sociaux les témoignages de comportements abusifs des chasseurs, tout comme les dramatiques faits divers liés à la pratique. Surtout, il fut à l'origine d'une pétition, signée par plus de 100 000 personnes et saisie par le Sénat pour examiner des propositions comme l'interdiction de la chasse les mercredis et dimanches par exemple. Autant d'actions et de propositions soutenues par plusieurs grands noms de l'écologie et de la défense animale : Hugo Clément, L214, One Voice, Fondation Brigitte Bardot...

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Volet judiciaire

Dans l'affaire Morgan Keane, le chasseur et le directeur de battue organisée le jour du drame comparaîtront devant le tribunal correctionnel de Cahors le 17 novembre prochain. Poursuivis pour homicide involontaire, ils encourent une peine de 3 ans d'emprisonnement, 75 000 € d'amende, ainsi qu'une interdiction de détenir une arme pendant 5 ans ou encore le retrait définitif de permis de chasse. Récemment, l'avocate villefranchoise du tireur, Me Sylvie Bros, a réaffirmé "qu'il était très clair qu'il s'agit d'un accident". Quelques jours après les faits, elle avait indiqué que son client était "anéanti par la douleur et la peine".

Les membres du collectif "Un jour, un chasseur" ont pour leur part réclamé "un procès exemplaire avec une peine exemplaire dont l’interdiction du permis de chasse à vie". Selon les premiers éléments de l’enquête, le chasseur aurait tiré à environ 100 m de Morgan Keane, qu'il croyait être un sanglier...