Grève à Total et Esso : une nouvelle raffinerie bloquée ce mercredi, la CGT promet "la guerre"
La grève se durcit alors qu'une troisième raffinerie, celle de Donges en Loire-Atlantique, rejoint le mouvement et est bloquée depuis ce mercredi 12 octobre 2022.
La Première ministre française Elisabeth Borne a annoncé mardi la réquisition de personnel dans des dépôts de carburant gérés par Esso, filiale du géant américain ExxonMobil, où un accord salarial conclu lundi soir avec des syndicats représentant une majorité du personnel n'a pas suffi à mettre fin à plus de trois semaines de grève.
Alors que le gouvernement avait appelé mardi matin à une levée "sans délai" des blocages qui privent de carburant de nombreuses stations-service, sous peine de prendre les mesures nécessaires pour le faire lui-même, Elisabeth Borne a mis cette menace à exécution. "J'ai demandé aux préfets d'engager (...) la procédure de réquisition des personnels indispensables au fonctionnement des dépôts de cette entreprise", a annoncé la Première ministre lors de la séance des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale.
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Le conflit ne s'est pas délié pour autant et le bras de fer s'est même durci. La CGT a annoncé que la grève allait se poursuivre et qu'une nouvelle raffinerie TotalEnergies allait être bloquée : celle de Donges dans la Loire-Atlantique. Les salariés sont appelés à s'y mobiliser dès mercredi 12 octobre 2022 à 5 heures.
Avant cela, seules les raffineries de Normandie (près du Havre, Seine-Maritime) et de La Mède (près de Marseille, Bouches-du-Rhône) étaient à l'arrêt. Avec un troisième blocage, on peut s'attendre à davantage de difficultés pour approvisionner les stations déjà en manque de carburant.
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Un tiers des stations en France peine à s'approvisionner
La grève entamée fin septembre par les salariés de plusieurs raffineries et dépôts de carburant de TotalEnergies, Exxon Mobil et Esso pour réclamer des augmentations salariales a entraîné la fermeture de stations-service ou des pénuries de certains types de carburant. Selon les derniers chiffres du ministère de la Transition énergétique, 31,3% des stations-service avaient mardi des difficultés d'approvisionnement contre 29,4% la veille.
Dans un communiqué envoyé lundi soir, la direction d'Esso a annoncé a annoncé avoir conclu un accord avec deux syndicats, la CFDT et CFE/CGC, qui représentent "la majorité" du personnel des dépôts concernés par la grève. Cet accord prévoit une revalorisation salariale "de 6,5% en 2023 accompagnée d'une prime de partage de la valeur de 3.000 €" ainsi qu'une "aide ponctuelle à la mobilité et aux transports en 2023", a indiqué Esso.
Mais alors que le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, avait jugé mardi matin qu'il n'y avait "plus aucune raison qu'il y ait le moindre blocage", la CGT a annoncé qu'elle poursuivait la grève, pour le 22e jour consécutif. La CGT promet "la guerre".
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