Internationaux de tennis à Rodez : Grégoire Jacq, le vainqueur 2018 veut entrer dans le top 150 mondial en double

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  • Hier matin lors du 2e tour des qualifications, Grégoire Jacq a effacé la tête de série N°3, Valentin Lapalu 6-3 7-6 (2).
    Hier matin lors du 2e tour des qualifications, Grégoire Jacq a effacé la tête de série N°3, Valentin Lapalu 6-3 7-6 (2). CPA - JAT
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Vainqueur en 2018 à Rodez, Grégoire Jacq est passé en début de semaine par les qualifications. Mais le vrai objectif du Bayonnais, devenu coach entre-temps, est ailleurs. Entrer dans le top 150 mondial… en double !

Derrière ses lunettes studieuses, le regard est plus que jamais pétillant. Entre deux gorgées de cappuccino, mardi 11 octobre après-midi à l’hôtel Deltour, Grégoire Jacq récupère de son match du matin, un dernier tour de qualif’ lui octroyant le droit d’entrer dans le tableau final ce mercredi 12 octobre. Lacets délacés, jogging ajusté, le gaucher qui fêtera ses 30 ans dans moins d’un mois ne le cache pas : son retour sur le circuit ne se fait pas sans souffrance. Mais pour la bonne cause. Celle "de la passion, de l’amour du jeu ". Quoi qu’il en coûte.

Aux Masters à Londres dans le box de Edouard Roger-Vasselin

"Mes premières séances à la fin de cet été, c’était horrible, douloureux", raconte-t-il. Il faut dire que pendant trois ans, il avait mis son corps en pause. Car juste après son succès sur les résines ruthénoises en octobre 2018, au lendemain de la finale même, le Bayonnais avait débuté son cursus d’entraîneur à Roland-Garros (DE). Et s’il a continué à s’aligner sur quelques Challengers et tournois nationaux, il était aussi à l’affût de sa nouvelle vie, celle de coach. "Et Édouard Roger-Vasselin (35e à l’ATP et surtout 6e en double à ses tops, NDLR) m’a appelé fin 2019. J’adorais le double déjà. J’étais prêt à ce moment-là d’arrêter de jouer pour faire ça."

Début de l’aventure dans le box à l’Open d’Australie. Et apothéose ou presque lors de la finale (perdue) des Masters à Londres à la fin de cette même année 2020, associé à l’Autrichien Jürgen Melzer, lui aussi conseillé par Jacq. Six mois plus tard et une opération de la hanche de Roger-Vasselin, c’est aux petits soins d’un tout jeune joueur que l’ancien 332e mondial (son meilleur classement en carrière en simple atteint la semaine suivante sa victoire à Rodez) se met. Puis cet été, stop. Après avoir passé trois semaines au coaching de Nicolas Mahut, l’envie de reprendre le jeu est plus forte, la décision est déjà prise.

"J'ai vu les meilleurs du monde pendant un an et demi"

"Le fait d’avoir énormément appris en étant coach, avec Édouard, sur le double, j’ai quand même vu les meilleurs du monde pendant un an et demi, explique le choix de celui qui a aussi été 210e mondial en double, en 2017. Et j’avais envie principalement de double. Aujourd’hui, c’est très clairement l’objectif. Je ne fais le simple que pour me maintenir en forme."

Dans le Nièvre la semaine dernière, il a d’ailleurs perdu en qualif’. "J’ai vécu un calvaire " ne masque pas l’ancien joueur du Stade toulousain aujourd’hui licencié à Biarritz. "Mine de rien, il faut accepter aussi de mal jouer, ou en tout cas d’être en dessous de ce que tu faisais avant. Psychologiquement, c’est super dur. À Nevers, j’ai perdu à – 2… Dans un tournoi que tu as déjà gagné, avec des gens qui sont hyper contents de te revoir, tu as l’air con quand même. Il faut mettre son ego de côté, arriver avec son humilité. "

Mais pourquoi "s’infliger" cela et arrêter totalement sa carrière d’entraîneur qui prenait pourtant les atours d’une success story ? "J’ai dit non à Nico (Mahut) cet été car je voulais vraiment reprendre, dit-il. J’ai 29 ans et je voyais le mur arriver : avoir 34 ans, deux gosses… Je m’en serais voulu de me dire que j’aurais pu faire quelque chose en double."

"Ça va me coûter entre 10 et 15 000 €"

Un projet préparé et avec une certaine ambition, celle d’atteindre le top 150. "Je joue quoi qu’il arrive jusqu’à fin 2023. J’aimerais alors être à ce niveau, pour jouer des Challengers toutes les semaines. " Pour autant, cette trajectoire si singulière, à 29 ans, reste un vrai pari. Financièrement surtout quand on sait qu’à Rodez, la paire lauréate doit se partager seulement 1395 euros. " J’ai réussi à mettre un peu d’argent de côté en étant coach, et je vis mon projet grâce à ça, éclaire celui qui enchaînera simple en matinée et double en soirée aujourd’hui. Je sais que je ne vais pas gagner d’argent. Mais que ça va me coûter entre 10 et 15 000 euros.

"Une lucidité sur sa condition qui renvoie, aussi bien au long terme et à son souhait de monter à nouveau dans le wagon du coaching, qu’à sa motivation actuelle : " J’ai fait quart de finale en double à Nevers et j’ai gagné 100 euros. Puis si j’ai fait les qualif’en simple à Nevers et Rodez, ce n’est pas pour l’argent, puisqu’il n’y en a pas." Un vrai retour passion. Pour un retour gagnant ?

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