Ukraine, énergie, grève à Total... Ce qu'il faut retenir de l'interview d'Emmanuel Macron sur France 2

  • Ce qu'il faut retenir de l'interview d'Emmanuel Macron sur France 2.
    Ce qu'il faut retenir de l'interview d'Emmanuel Macron sur France 2. MAXPPP - LUDOVIC MARIN / POOL
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Le point sur les principaux sujets abordés par Emmanuel Macron ce mercredi soir sur France 2.

Emmanuel Macron était l'invité de la nouvelle émission de France 2, L'Evénement, ce mercredi 12 octobre 2022. L'Ukraine, le prix de l'énergie et grève à TotalEnergies étaient à l'ordre du jour.

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Des armes supplémentaires livrées à l'Ukraine

La situation en Ukraine a fait l'objet de la première partie de l'émission. "Nous ne sommes pas en guerre contre la Russie" a assuré le président de la République, qui se place en revanche en allié de l'Ukraine. De nouvelles livraisons d'arme sont prévues, notamment de six canons Caesars supplémentaires.

Même si "on ne peut pas livrer autant que ce que les Ukrainiens et les Ukrainiennes demandent", Emmanuel Macron estimant que "nous devons en garder certains pour protéger notre flanc est. Nous protégeons notre sol national".

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? « Nous ne sommes pas partie prenante de la guerre »

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Un dialogue toujours possible ?

La menace russe de l'utilisation de la bombe nucléaire, ou comme l'a qualifié le président des Etats-Unis, Joe Biden, le risque "d'apocalypse nucléaire", Emmanuel Macron a rappelé que la France aussi possède cette puissance. "Et en la matière, notre doctrine est claire. La dissuasion fonctionne, mais moins on en parle, plus on est crédible". "Trop de gens" brandissent cette menace aux yeux du président de la République.

La France garde sa volonté de dialogue, Emmanuel Macron veut "évidemment continuer à parler" avec Vladimir Poutine. Le conflit continuera encore "des semaines, des mois", on "s'apprête à passer l'hiver dans un contexte de guerre", mais le président estime "qu'à un moment, il faudra se retrouver autour d'une table". Cela sera aux Ukrainiens de décider, quand la France tiendra "une place de garant".

La Russie a fait du gaz "un instrument de guerre"

Le prix de l'énergie a été longuement abordé, l'occasion pour Emmanuel Macron de rappeler que "si le prix du gaz augmente, c'est parce que la Russie en a fait un instrument de guerre", et non "parce qu'on a imposé des sanctions".

Il appuie alors le "besoin d'indépendance" de l'Europe, et que le nombre d'importation a déjà fortement diminué. En France, 40 % du gaz était importé de la Russie pour 7,5% aujourd'hui. "La Russie aujourd'hui est profondément déstabilisée. Les sanctions sont en train de fonctionner".

L'Europe "peu producteur" mais "gros acheteur"

Pour remplacer ce gaz russe, la France s'est tournée vers d'autres fournisseurs, dont les Etats-Unis qui vendent "quatre fois plus cher" le gaz liquéfié. L'Europe "est peu producteur, mais on est de gros acheteurs". Avec ce constat, Emmanuel Macron a défendu vouloir continuer à négocier "pour baisser le prix".

"Deux, il faut mettre en place un mécanisme qui consiste à mettre un plafond sur le prix du gaz qu'on utilise pour produire notre propre électricité". L'objectif : renouveler le marché européen et faire en sorte dès 2023 que le prix de l'électricité ne dépende plus du prix du gaz.

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Emmanuel Macron a également tenu à montrer un graphique issu du journal Le Parisien, dévoilant que le prix de l'électricité cette fin d'année est deux fois moins cher qu'en Italie, au Royaume-Uni, en Belgique, aux Pays-Bas et en Allemagne. "Nous Français et Françaises, nous ne vivons pas dans la même situation. On protège".

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Grève à Total : un retour à la normale "dans la semaine"

"Il n'y a pas de relation entre la guerre et la grève", a insisté d'emblée le chef de l'Etat. C'est aux salariés et aux dirigeants des groupes de TotalEnergies et d'Esso-Exxon Mobil de "prendre leurs responsabilités" et d'user "de dialogue social" pour mettre fin à la crise. "Je suis pour la négociation, jamais pour le blocage. Au moment où nous avons la guerre, chacun doit être à sa place et prendre toutes ses responsabilités".

Mais "si le dialogue social n'aboutit pas dans les prochaines heures, nous réquisitionnerons", a annoncé Emmanuel Macron. "On ne peut pas laisser le pays bloqué car quelques personnes veulent aller plus loin". Un retour à la normale devrait être attendu "dans la semaine".

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