En Gironde, l'Aveyronnais Mickaël Trézières, pompier professionnel, vit au quotidien son rêve d'enfant

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    "Chaque intervention est différente. C’est une remise en question permanente." Reproduction - L’Aveyronnais
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À force de détermination et de travail, Mickaël Trézières a réalisé son rêve d’enfant. Il est aujourd’hui pompier professionnel, chef de garde dans la caserne de Blaye, en Gironde.

L’été a été très chaud pour l’Aveyronnais Mickaël Trézières. Avec ses nombreux collègues mobilisés, le pompier professionnel a lutté durant plusieurs jours sur le front des incendies d’une ampleur historique qui ont frappé la Gironde. Au mois d’août, les feux géants de Landiras et de La teste de Buch ont ravagé plus de 20 000 hectares.

Il a lutté sur les gigantesques incendies de cet été

Pompier, un rêve d’enfant avant de devenir une vocation pour le quadragénaire, né en 1978, dont la famille est originaire de La Fouillade mais qui a grandi a Souyri, sur la commune de Salles-la-Source.

"Notre voisin, Monsieur Causse, était pompier, raconte-t-il. Il faisait beaucoup de sport. J’avais 14-15 ans. Ça me plaisait bien. J’avais envie de rendre service, de filer un coup de main."

Plus motivé que jamais

L’ado demande alors à faire un stage de découverte, durant les vacances, à la caserne de Rodez. C’est le déclic : "J’ai vraiment senti que c’est ça que je voulais faire". Plus motivé que jamais, le jeune Mickaël entretient sa condition physique avec l’idée de préparer le concours d’entrée chez les pompiers. Il pratique notamment le handball à un bon niveau avec le Roc, alors en Nationale 2. Nous sommes en 1996 et l’Aveyronnais décroche son bac Sciences et techniques de laboratoire (STL) au lycée Saint-Jo de Rodez. :

Direction Bordeaux pour préparer un BTS. Dès l’année suivante, il tente une première fois le concours qu’il loupe d’un demi-point (!) alors qu’il ne l’avait pas vraiment préparé. "J’ai eu de très bonnes notes en français, en maths… Mais la technique, je connaissais moins et j’ai eu une mauvaise note."

En 1998, BTS en poche, il passe une année chez les pompiers en tant qu’auxiliaire. Il choisit ensuite d’effectuer un volontariat service long (VSL), 16 mois, d’octobre 1998 à janvier 2000, dans une grosse caserne, en Gironde. "J’étais comme un pompier professionnel, je faisais tout comme eux. J’ai pu vraiment découvrir le métier ! Et la chance que j’ai eue, c’est que j’ai pu me préparer pour la session du concours en 2000", se souvient-il.

Changement de cap

Concours obtenu en février de la même année avec le souhait de rester en Gironde. Mais sachant que les places sont rares, le désormais pompier professionnel postule aussi dans d’autres départements et finit par être embauché dans l’Essonne (91) le mois suivant. "La région parisienne, c’est idéal pour apprendre le métier. Les interventions y sont très variées."

Il y passe deux ans et demi et y rencontre sa future femme, Nathalie, fonctionnaire de police, avant d’intégrer à Bordeaux la caserne centrale Ornano "plus grosse caserne urbaine de France", au grade de caporal, en août 2002. Rejoint par sa compagne une année plus tard, la famille, désormais réunie, a la joie d’accueillir le petit Émilien en 2004 et a petite sœur Noélie en 2007.

Changement de cap en 2011 quand Mickaël rejoint la caserne de Libourne – où il joue aussi au handball en Nationale 1 : "J’avais envie d’interventions plus rurales", dit-il. Durant cette période, il est promu sergent-chef puis adjudant. Il intègre ensuite le centre de Blaye en 2020 – où il accède au grade de chef (sous-officier) de garde – non loin de la centrale nucléaire, une zone sensible qui contraint à un protocole bien précis pour lequel les pompiers sont spécialement formés.

Un point d’attache à La Fouillade

"Je suis quelqu’un de terrain, rappelle-t-il. Et j’ai toujours été attiré par la diversité des interventions." "Chaque sortie est différente. C’est une remise en question permanente. C’est ça qui me plaît", appuie le militaire.

Aujourd’hui installé avec femme et enfants à Sallebœuf, toujours en Gironde, Mickaël Trézières ne cache pas son souhait de réintégrer la caserne de Libourne, "pour retrouver ses collègues et amis" avec lesquels il a travaillé pendant 10 ans. Les enfants ont bien grandi et suivent la voie du papa sportif : Émilien, 18 ans, joue au rugby en Espoir à Bègles et Noélie, 15 ans, fait du handball à Floirac.

Et toute la famille se plaît à revenir régulièrement an Aveyron, dans la maison familiale de La Fouillade.

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