Rugby : encore sous le choc du décès de son entraîneur, le club de Laissac a rendu hommage à Charles Cavalié

  • Trois mois après le décès de Pierre Vernhes, les joueurs de l'Hvar ont perdu un deuxième entraîneur, avec la disparition de Charles Cavalié.
    Trois mois après le décès de Pierre Vernhes, les joueurs de l'Hvar ont perdu un deuxième entraîneur, avec la disparition de Charles Cavalié. Centre Presse - Aurélie Fontana
Publié le , mis à jour

Lors du match face à L’Honor-de-Cos, dimanche 16 octobre, le club a salué la mémoire à son entraîneur décédé trois jours plus tôt.

Pas sûr que grand monde ne se souvienne du résultat dans les jours à venir. Les joueurs de Haute Vallée de l’Aveyron rugby se sont inclinés sur leur pelouse, dimanche 16 octobre, face à L’Honor-de-Cos (20-10), dans un match au programme de la 4e journée de Régional 3.

Mais l’essentiel était bien ailleurs. Cette rencontre a servi d’hommage à l’entraîneur Charles Cavalié, décédé trois jours plus tôt des suites d’une intervention chirurgicale, à l’âge de 34 ans. Ce drame a endeuillé l'Hvar, déjà éprouvé par la disparition accidentelle en août de Pierre Vernhes, un autre entraîneur. « Tu vas laisser un immense vide qui sera difficile à combler », a salué Vincent Bousquet, le président, au cours d’un moment de recueillement émouvant avant le coup d’envoi.

"Rejouer a permis de regrouper tout le monde"

Même si les têtes n’étaient pas forcément tournées vers l’ovale, le club a trouvé la force pour se présenter sur le stade de Bertholène, hier, où une soixantaine de proches de l’Hvar se sont rendus.

« Dans tous les cas, il aurait fallu le jouer. Revenir dès aujourd’hui a permis de regrouper tout le monde et d’avoir une grosse pensée pour lui », a avancé Thibaud Gély, le capitaine. « Il ne fallait pas trop attendre pour faire un hommage, a corroboré son président. Le fait de continuer à pratiquer permet de se voir, de ne pas laisser quelqu’un se morfondre dans la douleur. »

« Toute la tension de ces derniers jours a ressurgi »

Il a pourtant fallu surmonter des émotions éprouvantes pour rechausser les crampons si rapidement. « Ce n’était pas facile. Quand il y a eu la minute de silence, j’ai craqué. Toute la tension de ces derniers jours a ressurgi », a témoigné le joueur Florian Alibert. « Pour moi, cela a été très dur de jouer aujourd’hui et même de venir à l’entraînement vendredi, a ajouté son coéquipier Yann Casalengua. Mais une fois que le match a démarré, on a fait abstraction. »

« On est tous marqué », a résumé Guy Gualano, qui faisait partie du quatuor d’entraîneurs en début de saison, composé aussi de Jean-Philippe Pigeon. « Je me retrouve à la place de quelqu’un que je venais assister dans le début de sa nouvelle carrière, a-t-il détaillé. Charles avait fait appel à moi pour cette raison en fin de saison dernière. Je le connais depuis 2005, lorsqu’il avait fait ses débuts en senior au club, alors que j’étais entraîneur. »

De nombreux messages de soutien

La haie d’honneur effectuée à l’issue de la rencontre par les Tarn-et-Garonnais a redonné un peu de baume au cœur au moment de quitter la pelouse. Tout comme l’ensemble des messages reçus au cours des derniers jours. « Les équipes de notre poule ainsi que les clubs aveyronnais des divisions supérieures et des clubs d’autres sports nous ont témoigné leur soutien », a apprécié Vincent Bousquet.

« Avec ce qui nous est arrivé depuis le début de saison, on relativise pas mal de choses, a complété le dirigeant. On se rend compte qu’il y a plus important que des victoires ou des défaites. L’essentiel, c’est de rester un groupe de copains, d’être soudés dans des moments difficiles. » Et c’est bien ce qui s’est passé, dimanche 16 octobre, au stade de Bertholène.

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