Victime collatérale de la crise énergétique, le bois de chauffage pourrait se faire plus rare

Alors que les prix de l’énergie flambent, beaucoup de Français, du moins ceux qui le peuvent, se rabattent sur le bois de chauffage pour passer l’hiver au chaud. Malheureusement, cela crée une énorme tension sur l’or vert, qui pourrait venir à manquer. Sept millions de Français se chauffent au bois et les réserves pourraient manquer d’ici quelques mois. Selon Le Parisien, les sociétés de vente de bois de chauffage enregistrent de nouveaux clients. Plus de « 40 % de nouveaux clients », constate un professionnel de l’Oise, selon le quotidien.

Moins cher que les autres moyens de chauffage

Le prix du stère de bois de chauffage oscille entre 50 et 120 €, selon les régions autour de 75 à 80 € en moyenne (autour de 70 € en Aveyron), soit en moyenne 0,04 €/kWh, détaille Midi Libre. Il a progressé de 20 € par rapport au prix du mois de juin. Mais il reste moins coûteux que l’électricité ou le gaz (et beaucoup moins que le fioul) pour chauffer une maison équipée d’une cheminée ou d’un poêle.

« C’est de la folie. Ils veulent tous du bois »

L’engouement pour le bois risque de faire grimper les prix et il n’est pas certain que dans certaines régions, les forêts puissent encaisser la nouvelle demande. « On a encore du stock, mais au mieux, il ira jusqu’à fin décembre, voire février 2023. C’est de la folie. Ils veulent tous du bois », raconte Nicolas Petit, adjoint au responsable bois de l’Office national des forêts (ONF) pour les Hauts-de-France, dans Le Parisien.

Si le bois de chauffage ne manque pas pour l'instant, ce n'est pas le cas des granulés de bois, ou pellets, qui ont vu leur prix doubler en un an et les stocks se réduire.