Grève générale chez Total, à la SNCF, dans l'éducation, le nucléaire : à quoi s'attendre ce mardi 18 octobre

La semaine s'annonce à nouveau tendue sur un plan social. Au-delà de la grève qui se poursuit dans les raffineries de TotalEnergies, ce mardi 18 octobre, d'autres débrayages s'organisent dans plusieurs secteurs d'activité à l'occasion d'une journée de mobilisation interprofessionnelle.

Les prévisions de grévistes devraient être annoncées ce lundi 18 octobre dans la soirée. Tour d'horizon.

"Hausse des salaires et défense du droit de grève"

Elle aura pour front commun "l'augmentation des salaires, la défense du droit de grève et la protestation contre les réquisitions des raffineries lancées par le gouvernement pour décanter la situation dans les stations-service du pays confrontées à des manques d'approvisionnement ou pénurie de carburant.  

Cette journée concernera les secteurs suivants : raffineries, centrales nucléaires, agroalimentaire, crèches,  transports publics, éducation, santé ou encore le commerce... 

Les raffineries toujours à l'arrêt

Alors que le gouvernement fait pression, la CGT appelle à la reconduction de la grève dans les raffineries. Le début de semaine est placé sous le signe de la confusion, malgré la signature d’un accord majoritaire sur les salaires avec la CFDT et la CFE-CGC, à la suite du compromis trouvé en fin de semaine avec les deux organisations mais rejeté par la CGT. Qui dénonce une "mascarade" et refuse tout accord.

Elle annonce ce vendredi matin que le mouvement de grève est reconduit, avec en ligne de mire la journée de mobilisation du 18 octobre.

Perturbations dans les transports

Du côté ferroviaire, les syndicats CGT-Cheminots et Sud Rail rejoignent la mobilisation. Ce sont eux qui ont lancé les hostilités dès le 12 octobre en appelant à la grève sur fond de revendications de salaires, tout en s'indignant des réquisitions dans les raffineries. Une action considérée comme "une attaque frontale contre l'exercice du droit de grève". Clément Beaune, ministre délégué aux Transports, annonce des perturbatoio ce lundi 18 octobre matin sur France Inter que "jusqu'à un train sur deux" à la SNCF pour la grève de mardi. 

En Occitanie, la SNCF prévient déjà depuis ce week-end sur son site internet les usagers qu'en raison du mouvement social interprofessionnel, "le trafic sera très perturbé en Occitanie". Et que des perturbations sont à prévoir sur les trains. Il est d'ores et déjà conseillé aux utilisateurs de consulter les informations communiquées par la SNCF et les lignes qui seront impactées en cliquant ici.

Les routiers se préparent

La Fédération des transports de la CGT a annoncé également en fin de semaine dernière qu'elle se joindrait également au mouvement ce mardi 18 octobre.

Le mouvement étendu au nucléaire

La colère gronde aussi dans le secteur du nucléaire. Plusieurs mouvements de grève impactent plusieurs centrales en cours de maintenance. Le 13 octobre dernier, la centrale nucléaire de Gravelines (Nord), la plus puissante d'Europe de l'ouest, est entrée en grève.

Ce week-end, EDF a annoncé repousser le redémarrage de cinq de ses réacteurs nucléaires à cause d’un mouvement social. Sont concernés les sites de Cattenom en Moselle, Cruas en Ardèche, Saint-Alban en Isère et Tricastin dans la Drôme. Ce report va d’un jour à près de trois semaines selon les réacteurs.

En fin de semaine, six centrales étaient touchées par le mouvement.