Omnisports : à Rodez, les bénévoles sont des forces à remobiliser

Éléments incontournables de la vie, voire de la survie, des clubs sportifs, les bénévoles, dont beaucoup ont arrêté sont de plus en plus difficiles à trouver depuis la pandémie. "Les années Covid-19 étant passées par là. Nous avons dû reconstruire les équipes et cette année risque d’être encore une année charnière. Globalement, c’est pas mal, remarque Nicolas Bocq, président du Rodez triathlon 12. D’autant que nous avons beaucoup de jeunes de Staps qui viennent nous aider pour les entraînements, notamment pour la piscine. Quant aux grandes manifestations comme le triathlon du Lévezou, où il nous faut près de 100 bénévoles, ça passe mais il faut encore étoffer pour être tranquille."

Miser sur la formation

Le club essaie de pallier le manque de volontaires au quotidien en intégrant de plus en plus les parents de licenciés. " Nous allons mettre en avant des formations de la fédération pour qu’ils s’ancrent un peu plus dans notre activité. Il va falloir insister sur la communication, là où on pêche un petit peu. "

Du côté du Gym’club ruthénois, on mise avant tout sur la formation, mais là des jeunes cadres, qui sont licenciés au club. "Dès qu’ils ont 13 ou 14 ans, on incite les jeunes à former des duos avec les entraîneurs diplômés afin d’encadrer les groupes de petits. Pour les inciter, ils ont différents avantages, en particulier des ristournes sur la cotisation annuelle", précise Séverine Firmin la responsable technique générale de l’association. Elle ajoute : "Quant aux accompagnements sur les compétitions, le club fait appel aux parents. Ils sont sollicités et aidés par les jeunes cadres du club lors d’organisation d’événements, comme le prochain championnat de France de Gaf (gymnastique artistique féminine)."

Reconnaissance

Mais tous les clubs de sport du Piton n’ont pas de mal à réunir des bénévoles. Pour Victor Santos, président du Vélo club Rodez il n’y a pas de problème particulier. "Globalement, ça se passe bien. C’est un travail de fond. Tous les ans lors de notre AG, nous récompensons les membres du club, mais également les bénévoles. Nous avons créé un trophée spécifique : le trophée Robert Bressolis du nom d’un ancien bénévole." Mais il y a également le côté festif et convivial. "Après la course du 14 juillet par exemple, nous avons pris tous les bénévoles présents dans les restaurants. Il faut qu’il y ait un retour d’ascenseur. En début d’année nous essayons de mobiliser les parents afin de renforcer l’équipe", assure-t-il.

C’est un peu le même son de cloche du côté de l’école de rugby ruthénoise. Christophe Storaï, qui en est le référent, prend son bâton de pèlerin lors des entraînements pour aller recruter des parents. "Nous leur proposons des formations et nous les invitons régulièrement sur des matchs des équipes seniors. Sans oublier quelques moments festifs, souligne-t-il. Cela permet de renforcer le lien social et une certaine convivialité qui fait que les gens se sentent bien au club." Bon an mal an, c’est une douzaine de nouveaux bénévoles qui rentrent au club chaque saison. "Cela permet de compenser les départs, voire d’étoffer un peu les effectifs."

S’il n’y a pas de recette miracle pour mobiliser des bénévoles, ces clubs ruthénois ont pratiquement tous les mêmes axes de travail : faire en sorte que les volontaires soient investis, reconnus et soutenus.