Rugby : à Rodez, un savant mélange à trois

Ne cherchez pas sa carrure d’ancien 3e ligne et son fameux crâne rasé sur le bord du terrain ce dimanche, à Paul-Lignon. Vous ne les verrez toujours pas, comme lors des deux premières réceptions de Gimont et de Tournefeuille. Tout du moins pendant la partie. Car oui, Patrick Furet a beau avoir un passé d’entraîneur en Top 14 ou Pro D2, le Corse qui officiait sur le banc de feu le SRA dans la première moitié de la décennie 2010, alors en Fédérale 1, a "eu la volonté de passer à autre chose". Du coup, les jours de match à Rodez, c’est assis en tribune que le manager général nommé depuis le printemps dernier vit les choses, les " analyse ". Un détail qui en dit long sur le fonctionnement du staff.

"Patrick, c’est le boss, éclaire ainsi le coach Jérôme Broseta, son adjoint pendant trois ans il y a donc presque 10 ans. On échange souvent. On n’est pas forcément toujours d’accord, mais il n’y a pas d’histoire d’ego dans nos échanges. " Et de développer encore : "Patrick a eu l’intelligence de dire : le sportif, c’est pour vous. " Vous, c’est Broseta donc et Richard Pioch, les entraîneurs principaux de l’équipe fanion, là encore depuis l’intersaison. Deux hommes qui se connaissent également très bien. "J’ai commencé à entraîner avec lui il y a 15 ans", rappelle le second cité, en charge l’an passé des jeunes. Une proximité humaine, mais également de vision sur le jeu. "On peut ne pas avoir tout le temps le même point de vue avec Jérôme, débattre. Mais on est sur la même longueur d’onde sur le rugby que l’on veut pratiquer. " Celui de mouvements en l’occurrence. Et porté par la jeunesse, le fruit de la formation. C’est là aussi que Furet, par ailleurs artisan du recrutement cet été, entre à nouveau dans la partie. "J’ai un rôle transversal dans la structuration du club, en termes sportif, commercial et de communication", liste-t-il, attaché aussi à être facilitateur au niveau du management global, dans la gestion des montées-descentes des juniors par exemple. "Il aime connaître le premier la compo, qui va être titulaire ou remplaçant et pourquoi ", dévoile Pioch, relevant aussi son intervention directement à l’entraînement "une fois par mois". " Nous l’avons sollicité sur un thème bien particulier, en défense ", corrobore Broseta. " Il amène quelque chose d’autre et son parcours force le respect ", poursuit Pioch.

Et si le duo profite donc "de l’analyse et du vécu (Broseta)" de Furet, il se tourne également vers d’autres forces vives. Avec Paul Bastide, le préparateur physique. Mais aussi les référents de l’équipe B, Marion Costes et Jonathan Chatelain et celui qui fait le lien entre les deux, Bastien Chartier.