Rugby : Decazeville maître du suspense

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  • Le Sporting de Romain Verdié, auteur d’un essai ce dimanche, et de Joran Vidal a décroché son deuxième succès de la saison, à Nègrepelisse.
    Le Sporting de Romain Verdié, auteur d’un essai ce dimanche, et de Joran Vidal a décroché son deuxième succès de la saison, à Nègrepelisse. Archives CPA - Jean-Louis Bories
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à Nègrepelisse, Philippe Cauffet

Ce dimanche à Nègrepelisse et comme contre Arpajon, Jonathan Monbroussous a offert un précieux coup de pied aux siens dans les derniers instants, avec la transformation de l’ultime essai decazevillois, cette fois synonyme de victoire (28-30), lors de la 6e journée de Fédérale 2.

Quel match. Et quel suspense ! Les Decazevillois (10es) avaient beau avoir coché ce déplacement à Nègrepelisse (12e) sur les tablettes de leur progression, ils ne s’attendaient certainement pas à un tel chassé-croisé, qui a finalement accouché d’une victoire (30-28), certes logique, mais ô combien dure à se dessiner. Diminué par de nombreuses blessures, et notamment celle de leur capitaine Loïc Rouquette et d’Antoine Pisano, le XV du Bassin était relativement remanié, avec la titularisation en 3e ligne centre de son talonneur Bastien Pons. Le Sporing a souffert et a péché par excès de jeu par moments, mais est sorti grand vainqueur dans un duel des mal classés.

Très proches et si loin

L’enjeu était de taille pour les deux formations, qui avaient pour ambition de sortir de cette zone, toujours dangereuse, de la relégation. Si Nègrepelisse espérait décrocher son premier succès de la saison, le Sporting, lui, voulait faire oublier son résultat nul (28-28) face à Arpajon. Aussi, le jeu a été haché et débridé lorsque Nègrepelisse mettait sous pression, et trop souvent à la faute, des Decazevillois préférant relancer de leur camp que s’oxygéner, aux pieds, chez l’adversaire.

À ce jeu, ce sont les deux buteurs respectifs qui, du coup, ont fait parler les trajectoires. Impossible de faire le break d’un côté comme de l’autre. Jérôme Accorsi a passé 18 points au pied tandis qu’Arthur Tartini, pour Nègrepelisse, en a réalisé 17. Très proches et si loin à la fois dans la stratégie de match, les Decazevillois s’accrochaient et répondaient coup pour coup, jusqu’à passer devant à la pause, d’un tout petit point (17-18).

Et c’est à partir de là que le match est devenu stressant, notamment lorsque le Sporting a perdu deux joueurs de plus sur blessure : Bastien Pons (touché au bas-ventre), puis Cédric Delclaux (coup aux cervicales). Mais c’est aussi cela qui fait la force du Sporting : un groupe qui se soude lorsque le vent semble tourner en sa défaveur. Notamment à cinq minutes de la fin de la rencontre, lorsque Nègrepelisse a pris cinq points d’avance (28-23) alors que Jérôme Accorsi manquait deux fois la cible, seulement quelques instants plus tôt.

Transformer pour l’emporter

Mais le XV decazevillois n’a pas lâché. Il restait deux minutes à jouer, deux minutes d’angoisse sur le banc de touche où Anthony Julian et Tim Bowker ne tenaient plus en place. Le Sporting obtenait une pénalité et choisissait la touche. Et là, la machine s’est mise en route, De la ligne des 22 mètres, le groupé pénétrant decazevillois s’est effondré dans l’en-but, François Rols, ballon en main (28-28). Le Sporting devait transformer pour l’emporter. Et comme dimanche dernier pour arracher le nul, la transformation a été prise par Jonathan Monbroussous qui n’a pas tremblé (28-30).

Rien n’était encore acquis. Le temps réglementaire terminé, Decazeville faisait une dernière faute qui pouvait tout faire basculer, y compris vers le côté obscur du classement. L’ouvreur Ludovic Burg s’est élancé et son coup de pied, l’ultime chance tarn-et-garonnaise, est passé à côté des poteaux de Decazevillois avec les poings serrés et les bras en l’air. La délivrance d’un duel âpre et d’un succès fruit de la cohésion de 22 garçons dans le vent.

Anthony Julian, entraîneur de Decazeville

"Certains joueurs se sont sacrifiés pour évoluer à des postes qui ne leur sont pas habituels. C’est dire l’état d’esprit de ce groupe. On mérite la victoire, comme Nègrepelisse aurait pu la mériter car c’est une formation valeureuse. Pour une fois, ça nous sourit. Il faut rester humble et continuer à travailler."


Anthony Valette, entraîneur de Nègrepelisse

"On fait un gros match dans l’intensité et dans les duels. Après, on prend un essai dans les toutes dernières minutes. On rate la pénalité de la gagne. C’est la deuxième fois que cela nous arrive. Je pense que les choix sont bons mais cela ne tourne pas à notre faveur. Je n’ai rien à reprocher aux joueurs, il s’y file !"

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