Aveyron : céramique et gourmandises à La Capelle-Bleys, Martine Théron au naturel

  • Des objets décoratifs qui laissent place à l'imagination.
    Des objets décoratifs qui laissent place à l'imagination. Paulo Dos Santos
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Paulo Dos Santos

Après une longue carrière dans un laboratoire, Martine Théron a changé de décor et a opté pour la nature entre son métier de céramiste et ses produits gourmands.

La réflexion a certes été longue, mais, d’un autre côté, elle a été mûrement réfléchie. Après 37 ans de bons et loyaux services en tant que technicienne de laboratoire - « le métier a beaucoup évolué et cela ne me correspondait plus vraiment » -, Martine Théron a pris un virage très naturel. Au fin fond de La Capelle-Bleys, très exactement au moulin d’Ayres où le chemin s’arrête au Jaoul, elle a ainsi ouvert son atelier au doux nom de « Terre en bois de plume », une façon très poétique de résumer sa passion : la céramique dans tous ses éclats avec de la porcelaine, des grès, mais également en bois et en plumes. Tout cela sans oublier les produits gourmands où se mêlent noix, châtaignes, confitures et miel.

« Je suis très proche de la nature et j’avais besoin de partir à l’aventure, explique-t-elle. Ici, dans cette demeure familiale où je vis depuis une dizaine d’années, j’ai trouvé ce qui me manquait. C’est là que je me sens bien et, surtout, je n’ai plus aucune pression. »
L’été est propice aux rencontres puisqu’une partie des bâtiments sert de location à ceux qui cherchent la tranquillité ; elle a restauré le reste pour y vivre et, surtout, y installer son atelier. « Auparavant, sur mon temps libre, j’ai appris le métier de céramiste au contact de professionnels. Je voulais avancer dans cette voie et je m’y suis donc engagée totalement depuis un an. Et, comme c’est un milieu déjà très fourni, j’ai opté pour des pièces décoratives différentes, par exemple un corps de chameau avec deux têtes ou un bélier au corps difforme. Il ne faut pas chercher quelque chose derrière ! »

La vie au grand air

Avec des idées qui n’en finissent pas de s’étirer sur la journée, Martine Théron ne manque pas de travail, peut-être un peu de temps car ses objets sont présents dans quatre boutiques et elle a dû constituer un stock suffisant pour satisfaire tous ses futurs clients. «Je ne dessine rien au préalable et, même si je sais où je vais, l’objet peut évoluer avec différentes retouches. Toutes les créations sont originales et je varie les finitions, poli ou gratté, sans oublier le raku. Quant à l’émail, comme bon nombre de céramistes, il n’est pas traditionnel. J’utilise de la cendre de noyer que je mélange avec deux autres produits. Mais, je ne coupe pas exprès des arbres pour cela ! De même que pour les plumes, je n’exploite aucun oiseau pour son plumage. Je récupère celles de mue. »

En ce qui concerne les arbres, Martine Théron en est bien entourée. Des noyers, des châtaigniers - « durant un mois, l’activité est très intensive » -, mais également des nèfles, des pommes et du sureau pour les confitures, sans oublier le miel toutes fleurs des quatre ruches, l’activité est bien fournie et diversifiée, encore faut-il se pencher et mettre la main à la pâte. Elle est ainsi, aujourd’hui, au salon Arbre expo, organisé à Baraqueville, avec des sacs, confectionnés par elle-même avec du tissu de récupération, de noix et de châtaignes, et tout ce qui se déguste avec ses produits naturels.

Les objets décoratifs sont visibles dans quatre boutiques : Ébène et bambou à Villefranche-de-Rouergue, au Gré du vent à Najac, au Bal des créateurs à Rodez et à La Fabrique, à Cordes (Tarn). Elle sera présente au marché de Noël, à Lanuéjouls, dimanche 4 décembre.
 

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