De l’eau dans le gaz pour le chauffage des terrasses des restaurants à Paris !

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  • La terrasse du Passage Saint-Honoré, dans le 1er arrondissement de Paris,  devrait être "complètement fermée dans quelques jours". 	L’Aveyronnais
    La terrasse du Passage Saint-Honoré, dans le 1er arrondissement de Paris, devrait être "complètement fermée dans quelques jours". L’Aveyronnais L'Aveyronnais
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Rui Dos Santos

La capitale compte 12 000 terrasses ouvertes et seules seront autorisées à être chauffées celles qui seront fermées.  

"Après avoir aggravé les contraintes du décret du 30 mars 2022, en interdisant tout type de chauffage, sauf dans les terrasses fermées, la Ville de Paris prévoit un tarif pour réclamer des droits de voirie aux contrevenants, outre les sanctions administratives et pénales du règlement". Ce sujet est brûlant dans la capitale et les aigreurs sont même plus fortes depuis quelques jours et une délibération votée par le Conseil de Paris. Pire, selon Philippe Meilhac, "la Ville a pris cet été, dans la plus grande discrétion (les organisations n’ont pas été avisées), un arrêté qui durcit les termes de la loi et du décret national".

Originaire d’Aurillac, l’avocat au barreau de Paris suit le dossier "de près depuis très longtemps" (en tant que conseil pour les demandes d’autorisation, les contestations) et a, récemment, signé une note. Le sujet "fait couler beaucoup d’encre" car, selon un rapport d’audit de l’Inspection générale de la Ville d’avril 2016, Paris compte 3 260 terrasses fermées et 12 285 terrasses ouvertes. "L’impact de l’interdiction est énorme !", insiste Philippe Meilhac.

À la tête du Passage Saint-Honoré, une adresse très prisée du 1er arrondissement (plus de cent places extérieures), Mathieu Decruéjouls, originaire d’Espalion, regrette "de n’avoir reçu aucune circulaire officielle". "J’ai été informé par les syndicats, poursuit-il. C’est compliqué mais je ne serai pas pénalisé dans la durée car la terrasse sera fermée dans quelques jours, de Toussaint à Pâques". Il conclut sur le sujet : "Les premières fraîcheurs n’ont pas eu trop d’effet. Le redoux est tombé à point nommé".

Patron du groupe Joulie (une quinzaine d’établissements), Christophe Joulie s’est "fait une raison" : "Nous allons perdre un peu mais nous ne sommes pas trop impactés car nos affaires ne sont pas équipées pour la restauration extérieure. Alors que pour certains, ça va piquer, nous avons anticipé la mise en conformité".

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