Disparition de Pierre Soulages (1919-2022) : pluie d'hommages en Occitanie et dans toute la France

Depuis l'annonce ce mercredi 26 octobre après-midi du décès de Pierre Soulages, les réactions pleuvent sur les réseaux sociaux. 

Emmanuel Macron, président de la République

"Par-delà le noir, ses œuvres sont des métaphores vives où chacun de nous puise l’espoir".

François Hollande, ancien président de la République

Il était venu, le 30 mai 2014, inaugurait le musée Soulages à Rodez. "Pierre Soulages était aussi une figure. Généreux et engagé, il aimait la diversité de la France, n’oubliant ni l’Aveyron ni l’Hérault pour mieux souligner ses attaches".

Carole Delga, présidente de la région Occitanie

"Outre l’immense artiste et le visionnaire qu’il était - et qu’il restera à jamais, il était aussi un complice inspirant, avec qui je partageais l’amour de l’art, du Japon, de l’Aveyron et de Sète".

Christian Teyssèdre, maire de Rodez et président de Rodez Agglomération

"Je ressens de la tristesse. Comme tout le monde. Il a changé le destin de Rodez, à partir de la construction du musée qui porte son nom bien sûr mais, plus largement, dès sa naissance. C'est un géant de l'histoire de l'art !".

Stéphane Mazars, député de la première circonscription

Laurent Alexandre, député de la deuxième circonscription

"L’Aveyron porte sa trace légendaire avec les vitraux de Conques et le musée à son nom à Rodez".

Jean-François Rousset, député de la troisième circonscription

"Né en Aveyron, sa peinture fait référence partout dans le monde".

Elisabeth Borne, Première ministre

"ll laisse dernière lui une œuvre immense qui traverse le temps. Incroyable réinventeur du noir et maître des lumières".

 Samuel Etienne, journaliste et animateur

"Soulages a fait fait découvrir que le noir peut aussi être lumineux".

Arnaud Viala, président du Département

"L'Aveyron est sous le choc de l'annonce du décès de l'immense Pierre Soulages. Par son art et son musée il a donné de son vivant une notoriété mondiale à Rodez et à l'Aveyron". 

"C’est un moment qu’on redoutait compte tenu de l’âge de Pierre Soulages. J’ai vraiment beaucoup de tristesse puisque j’ai eu le privilège de les rencontrer tous les deux avec son épouse Colette à plusieurs reprises chez eux, à Sète, et d’échanger avec une sommité comme lui. Mon ressenti c’est que L’Aveyron doit énormément à Pierre Soulages. C’est vraiment le témoignage que je veux faire, car on est conscient de ce que Pierre Soulages apporte, a apporté et apportera à Rodez et au département. J’ai appelé Colette je peux vous dire qu’elle est d’une dignité impressionnante, elle m’a dit qu’elle était stupéfaite de voir à quelle vitesse la nouvelle se répandait, je lui ai répondu qu’elle ne mesurait pas l’onde de choc que la mort de votre mari représente dans le monde entier." 

Rima Abdul-Malak, ministre de la Culture

"C’est une grande perte pour le monde de l’art et la France. Il a souvent été vu comme le peintre du noir, pour moi il était le peintre de la lumière"

Claire Fita, vice-présidente de la Région

Elle est en charge de la culture, du patrimoine et des langues régionales.

"Le créateur de l’outrenoir que nous pensions immortel vient de nous quitter".

Anne Hidalgo, maire de Paris

"La lumière perd un ami".

Roselyne Bachelot, ex-ministre de la Culture

"Incroyable émotion et chagrin. Peintre et graveur le maître de l’outre noir a transformé le noir en lumière"

Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse

"De Rodez, où il est né, jusqu'aux plus grands musées du monde, il aura marqué l'Histoire de l'art par son outrenoir".

Michaël Delafosse, maire de Montpellier

"Il marque l’histoire de l’art comme celle de la ville avec l’extension du musée Fabre où l’on y découvre la force de son art". 

Marc Censi, ancien maire de Rodez de 1983 à 2008

"Tout le monde connaît le peintre et son oeuvre, et j'ai pour ma part  eu la chance de rencontrer un homme exceptionnel. Un homme d'une grande réflexion sur tous les sujets. Un homme toujours intéressant à écouter. J'ai une grande peine pour Colette. Parce qu'il faut parler du couple. Pierre Soulages n'en serait pas arrivé à ce qu'il était sans la présence de Colette. Quand il parlait il cherchait toujours l'assentiment de Colette. Il a toujours cherché la lumière, j'espère qu'il la trouvera".   

Vincent Cunillère, galeriste et photographe attitré de Pierre Soulages

"On s'y attendait un peu, c'était imminent, mais même quand on le sait, ça fait toujours quelque chose. J'avais une relation un peu à part avec lui, c'était très fort. Je le connais depuis 1993, j'ai une quantité industrielle de souvenirs. C'est une personne qui m'a permis de réaliser mes rêves, mes rêves de photographe, de me réaliser dans mon travail. Je suis considéré comme son photographe, car on avait une manière de travailler ensemble... sur ses reproductions, ses photos, ses catalogues, c'était une relation très forte. J'ai commencé avec lui sur les vitraux de Conques, j'ai illustré le livre sur les vitraux aux éditions du Seuil. Cela m'a permis d'illustrer la carte de vœux de Jacques Toubon, le ministre de la Culture, d'avoir une de mes photos qui fasse le tour du monde, dans les ambassades de France, de faire des cartes postales, des livres, des expositions...".

Alain Marc, sénateur de l'Aveyron

"Pierre Soulages nous quitte. Mais, comme il aimait le dire, ses œuvres continueront à vivre à travers le monde. Et avec elles, un peu de l’Aveyron dont il était pétri et duquel il revendiquait une inspiration aussi puissante que son œuvre et à laquelle le musée de Rodez donne une place d’excellence. Je salue son immense talent et sa remarquable personnalité en adressant mes condoléances à son épouse et ses proches."

Fabrice Geniez, ancien maire d'Onet-le-Château, ancien vice-président du Grand Rodez en charge de la culture

"Je suis très attristé. Pour moi, Pierre Soulages a donné de la vie à une couleur qui, culturellement chez nous, nous fait célébrer la mort. Mais c'est une belle couleur qu'il a su faire vivre et à laquelle il a donné du sens. Je l'ai rencontré plusieurs fois, la première a été quand on a sélectionné les projets pour la réalisation du musée. Cent dossiers étaient déposés, on en a retenu quatre au terme d'une journée que l'on a passée ensemble, autour des considérations techniques notamment. J'ai trouvé surprenant que cet artiste si connu dans le monde, à la popularité planétaire s'intéresse à ces choses-là, presque futiles. Il avait une manière bien à lui d'être au contact du quotidien. Il était curieux de tant de choses de la vie..."