Rodez. Avec la Ruthénoise Nora Berbery, la formation est un jeu d’enfant !
La trentenaire a créé Twily, une entreprise qui veut "révolutionner le monde de l’enseignement et des formations professionnelles", en y intégrant des mécanismes ludiques, connus comme "gamification" en anglais. Cette Franco-libanaise de 37 ans vient de recevoir le prix de la femme francophone entrepreneure de l’année, pour sa start-up née en 2017.
Elles s’appellent Israa Hoss (Vini Fera), Rafa Hojeij (Potion Kitchen) et Nora Berbery. Elles se sont partagé une enveloppe de 20 000 euros. Si les deux premières sont des inconnues totales en Aveyron, la troisième a été noyée sous une vague de félicitations venues de sa terre d’adoption. Elle fait en effet partie du trio qui a remporté, voilà peu, à Beyrouth, le prix de la femme francophone entrepreneure de l’année 2022, concours initié par l’Agence universitaire de la francophonie Moyen-Orient et Berytech. Dans la catégorie start-up en ce qui la concerne...
Cette Franco-libanaise, âgée de 37 ans (elle a soufflé ainsi ces bougies... ce lundi, puisqu’elle est née le 24 octobre 1985 à Saint-Germain-en-Laye), a été saluée, lors de cette 11e édition, pour avoir donné naissance à Twily, en 2017, à Rodez, entreprise qui entend "révolutionner le monde des formations professionnelles et de l’enseignement, en y intégrant des mécanismes ludiques". Friands de la formule, les Anglo-saxons appellent ça "the gamification". Le jury s’est basé sur divers critères : objectif, problème qu’elles comptent résoudre et solutions mises en place à cet effet, stratégie de vente et marketing, viabilité des sociétés, étude de marché réalisée et positionnement de leur entreprise sur ce secteur, équipe...
"C’est une satisfaction personnelle, se réjouit, souriante, l’intéressée. C’est d’autant plus joli que la concurrence a été rude avec 96 participantes. Ce prix donne ainsi du crédit à la start-up". Née dans les Yvelines, de parents libanais qui ont fui la guerre dans leur pays, elle a ensuite grandi au Liban, où elle a décroché une licence en sciences économiques à l’université Saint-Joseph de Beyrouth. Elle a alors rallié l’école de management de Grenoble, où elle a été diplômée en marketing, avec mention très bien. Champagne ! Doctorante en entrepreneuriat, elle s’est également lancée dans des études... d’infirmière "pour allier santé et management".
"Stratégie, analyse et NFT"
Après avoir été assistante du chef de publicité chez Legrand à Limoges, elle a posé ses valises à Rodez le 6 février 2012 ("Par une température de -18° !", se souvient-elle), tout d’abord comme responsable du marketing opérationnel du groupe Fabre (Renault), puis en tant que manager en commercial affaires de Verdié voyages. Assurant, en parallèle, des interventions (création d’entreprise, marketing, communication, management de projet...) à l’école de gestion et de commerce de la chambre de commerce et d’industrie de l’Aveyron. C’est là qu’elle a décidé de voler de ses propres ailes en lançant Twily, en 2017.
"Je sautille entre Rodez, Paris et le Liban, mais je tenais à créer ma start-up en Aveyron, insiste Nora Berbery. C’est "mon chez moi". Avec une volonté très forte de révolutionner l’univers de la formation". Elle détaille : "J’invente des plateaux de jeux, brillants par leur simplicité, qui font le bonheur des formateurs et des stagiaires". De manière ludique, avec des couleurs...
"L’enseignement prend une tout autre allure", assure, convaincue, cette trentenaire, solaire, montée sur ressorts. Experte en analyse, douée en stratégie, spécialisée en NFT, cette Aveyronnaise d’adoption reste "très lucide" : "Mon bébé est devenu un enfant qui marche. Il doit grandir encore, afin de gagner en autonomie. On fait certes de la prospection, mais c’est à l’état d’embryon !".
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