Artiste aux multiples facettes, le Villefranchois Stéphane Benazet planche sur la mixité culturelle

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  • La Compagnie 25 (ateliers, stages et cours, de théâtre,  de danse, d’écriture et d’improvisation) du Villefranchois Stéphane Benazet dispose désormais d’une magnifique salle, située au 8, rue Darquier à Toulouse.
    La Compagnie 25 (ateliers, stages et cours, de théâtre, de danse, d’écriture et d’improvisation) du Villefranchois Stéphane Benazet dispose désormais d’une magnifique salle, située au 8, rue Darquier à Toulouse. Centre Presse Aveyron - Rui Dos Santos
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A Toulouse, Rui DOS SANTOS

Le tout jeune quadragénaire (il a soufflé les bougies le... 28 octobre !), metteur en scène et comédien, a créé la Compagnie 25 à Toulouse.

Ici a vécu l’astronome Antoine Darquier (1718-1802). Derrière cette plaque, fixée au n°8 de la rue Darquier, à Toulouse, et une très belle porte, devant laquelle il faut montrer patte blanche, une jolie petite cour d’entrée dessert plusieurs appartements. Mais également un magnifique espace. Fin 2021, une dame de 82 ans, ancienne danseuse de l’Opéra de Marseille, qui venait de passer six décennies là, a rédigé une annonce, cherchant quelqu’un pour reprendre le bail de la salle de danse. L’opportunité était trop belle, il l’a saisie.

S’appuyant, notamment, sur les conseils avisés de son pote Fred Joao, directeur du Club à Rodez, Stéphane Benazet a installé là le cocon de sa Compagnie 25, opérationnelle dans ce nid douillet depuis le 15 septembre, derrière le palais de justice, au cœur du quartier des Carmes. La vocation de cette compagnie ("25 car c’est le numéro de la rue où j’habite et un chiffre que j’aime bien") est de "proposer un lieu où on fait des ateliers, des stages et des cours, d’écriture, de danse, de théâtre, avec l’envie également de voir fleurir un peu de création. Un lieu de vie tout simplement avec de la mixité, d’âge, sociale et culturelle". Le décor est planté.

"J’ai appris le métier à l’ancienne"

Né le 28 octobre 1982 à Olemps (la maternité de l’hôpital Combarel à Rodez était en travaux pour quelques mois), Stéphane Benazet a grandi à Villeneuve (jusqu’au CE1), avant de rejoindre Villefranche-de-Rouergue, où la famille s’est installée au Tricot, en face des anciens courts de tennis des Filtres (rasés depuis). C’est non loin de là qu’il a décroché son bac S, "sans vraiment savoir quoi en faire".

Cette hésitation confirmait ainsi un sentiment plus général, il se cherchait un peu. D’abord dans la musique. Batteur et chanteur dans un groupe de ska durant deux ou trois ans, parfois accompagné par Daniel Alogues, expert en trompette et enseignant très écouté, il a eu sa petite heure de gloire avec, par exemple, des premières parties des Hurlements de Léo. Tout en développant ces bonnes notes, il a rallié la Ville Rose, pour "deux mois de droit et quelques études d’histoire".

"Le déclic et le tremplin"

Il est finalement monté à la capitale pour "brûler les planches et explorer le monde de l’audiovisuel". Il a vite intégré une compagne de théâtre forum avec une centaine de dates en huit ou neuf mois, notamment dans des lycées, levant le rideau sur des thématiques de société telles que la violence, l’alcoolisme… "Cela a été clairement le déclic et le tremplin, reconnaît Stéphane Benazet. C’était assez évident pour moi dès les premiers cours. Je ne connaissais pas Molière, j’avais l’impression qu’on me parlait chinois mais je m’amusais. J’ai appris le métier à l’ancienne".

Menant, en parallèle, "des projets plus artistiques", il s’est construit, "petit à petit, en autodidacte". Aujourd’hui, le (tout) jeune quadragénaire villefranchois se sent "davantage metteur en scène que comédien". Il en dit plus : "J’aime le jeu (il est sollicité régulièrement par le cinéma, par le théâtre et par la télévision pour diverses séries, NDLR), mais concevoir un projet m’attire tout autant, sinon plus".

Après la venue au monde d’Oscar en 2013, le couple a quitté Paris, trois ans plus tard, pour mettre le cap au sud et vivre à Toulouse. C’est là qu’il a donné naissance à la Compagnie 25, présidée par la Ruthénoise Emilie Bousquié, "afin de développer le maximum de disciplines". "Le spectacle qui est en préparation est axé autour de l’ennui chez les jeunes, glisse Stéphane Benazet. Danse, théâtre, improvisation font bon ménage. On s’appuie sur des témoignages d’adolescents et il est porté par deux comédiens danseurs".

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