Avec Capsule, il y a du nouveau dans l’air à Paris

Il va falloir prévoir beaucoup de bougies car deux anniversaires symboliques se profilent courant 2023. En janvier, Malice fête ainsi les vingt ans de sa création par Joël Chamaillard (disparu il y a peu), directeur de communication de la RAGT qui a quitté cette entreprise à 52 ans pour donner naissance à sa société, baptisée d’un mix des prénoms de ses enfants (Maxime, Marie et Alice). Une décennie plus tard, il a confié les souris, pardon les clés, à trois jeunes femmes, trois communicantes, trois mamans : sa fille Marie et deux salariées, Laurie Maillé-Rigal et Maguy Chayriguès.

Quelques mois avant de partager ces deux gâteaux, Malice, qui compte deux rampes de lancement, Rodez et Paris (Clichy, plus précisément), a mis sur orbite Capsule. "C’est un voyage qui débute, pour aller explorer de nouveaux horizons, se réjouit Marie Chamaillard, fondatrice avec Sophie Péchaud. Cette bulle créative propose quelque chose de libre, de plus léger".

Née à Châtellerault, voilà 45 ans, arrivée à Rodez l’année de ses 16 printemps, passée par l’école de commerce de Reims, avec un stage en Australie, celle qui se définit volontiers comme "pragmatique" ne cache pas son amour pour Rodez. "C’est un endroit que j’aime beaucoup, confirme-t-elle. Originaire du Poitou, je suis, tout d’abord, une provinciale. En débarquant à Paris, je cherchais un centre-ville ! En Aveyron, quand j’étais jeune, j’ai fait des stages dans les champs de la RAGT pour castrer le maïs, dans le centre de recherches…".

"Construire une histoire et la mettre en scène"

Elle apprécie cet équilibre et les clients parisiens y trouvent aussi leur compte. Sensibles à son savoir-faire et "au sérieux des fournisseurs aveyronnais", ils mettent l’accent sur "le respect de la parole donnée, du bon sens paysan". Elle affiche la même passion quand elle parle de Capsule : "Avec Sophie, on se comprend dans le beau. C’est naturel, au feeling. Cette initiative, c’est d’abord une envie commune, celle de se retrouver, elle et moi, autour de la création. L’envie également de travailler avec des marques tournées vers le ressenti esthétique et la sensibilité visuelle. Capsule est une vitrine où on montre des exercices de styles. On a besoin de belles références, de repères spécifiques".

Marie Chamaillard a étudié le marketing et débuté sa carrière à Paris, développant, pendant dix ans, des marques de parfums de luxe (Issey Miyake, Jean-Paul Gaultier, Diptyque). Elle n’a pas oublié toute cette période : "Capsule est le prolongement de mon histoire avant Malice. J’ai gardé le grain esthétique du monde du parfum, avec un élément hyper-important, celui d’être capable d’associer la réflexion d’agent d’artiste à la patte graphique".

Intarissable sur le sujet, elle poursuit : "L’idée est de porter, de construire une histoire et de la mettre en scène. Avec Sophie Péchaud, mon rêve est devenu réalité. Elle est mon alter ego, un bonheur de collaboration". Elle conclut : "Paris est le miroir de Rodez. Avec l’équipe de huit ou neuf collaborateurs, j’aime les notions d’entraide et d’engagement".