Aveyron : Bercy envisage de demander des comptes à Snam groupe sur la fermeture de Phenix batteries

"Concernant le cas Snam et la fermeture de Phenix batteries, c’était une surprise pour le ministre délégué Roland Lescure, le groupe n’ayant pas pris soin d’informer le ministère. Cela corrobore une crainte que j’ai affichée dès le début, c’est qu’une fois le rachat fait, le projet parte en Allemagne", affirme Jean-Louis Chauzy.

C'est le président du Conseil économique, social et environnemental régional d'Occitanie Jean-Louis Chauzy qui a annoncé la nouvelle de cette fermeture annoncée, ce lundi 24 octobre, au ministre délégué à l'Industrie Roland Lescure dans le cadre d'une rencontre consacrée au devenir de l'industrie en Occitanie et, "de manière plus territoriale, sur la partie automobile et la Mecanic Vallée", poursuit Jean-Louis Chauzy.

Le projet "d'ici quelques mois en Allemagne" ?

"Concernant la crise des semi-conducteurs (l'un des prétextes brandis par Snam groupe pour justifier la fermeture, NDLR), elle ne date pas de 3 mois, elle va avoir deux ans. Ils ont racheté pendant la crise des semi-conducteurs, la situation était largement connue. J’ai demandé à la Région et au ministre de les rencontrer, pour discuter avec eux, dans la mesure où ils ont besoin, dans leur projet, de financements publics. Le projet est né à Viviez, c’est M. Nottez qui l’a porté, avec en filigrane la question « est-ce que le groupe respectera ses engagements ». Ils ont fait deux conférences de presse pour dire "oui", la Région ayant prévu de rentrer au capital à hauteur de 30 millions d’euros. Aujourd’hui, ce qu’on était quelques-uns à craindre se produit", explique le président du Ceser Occitanie.

Jean-Louis Chauzy a demandé que les dirigeants de Snam groupe soient convoqués à Bercy, la Région s'apprêtant à faire pareil de son côté. "Il faut garder la plus grande des vigilances et que les industriels allemands qui ont repris la société belge viennent s’expliquer sur le virage à 180 degrés qui les a conduits à annuler le projet à Viviez et, de mon point de vue, le mettre d’ici quelques mois en Allemagne".

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