Rodez : des tests pour mutualiser les livraisons et faire passer moins de camions en ville

Un test de mutualisation des marchandises livrées aux commerces du centre-ville se poursuit jusqu'au 30 novembre. Dans le cadre du plan national Action Coeur de Ville, Rodez agglomération et la ville le coorganisent avec les transporteurs locaux et GRDF (Gaz Réseau Distribution France). L'entreprise Transports Castan, plateforme logistique et transporteur, a été sélectionnée pour ce test. Elle réceptionne les colis en transit pour les commerçants et les livre avec un véhicule léger fonctionnant au gaz naturel (GNV). Seize commerçants du centre-ville participent à cette mutualisation du dernier kilomètre de livraison. "90% d'entre elles sont dans la zone limitée à 20 km/h. C'est intéressant pour les rues piétonnes, William Fraysse, manager du centre-ville.

" On est dans une démarche vertueuse, sur le volet de l'attractivité de notre ville, avec moins de camions et des commerces mieux et plus achalandés, et sur un volet écologique, elle permet de réduire le nombre de camions dans le centre-ville ", Monique Bultel-Herment, vice-présidente de Rodez agglomération déléguée au commerce, numérique, infrastructures et innovations dédiées. La première adjointe salue l'engagement des transporteurs et des commerçants dynamiques de la ville, afin de progresser avant que ne tombent des contraintes.

A lire aussi : 20 et 30 km/h à Rodez : à partir du 1er novembre, la ville sera-t-elle la plus lente de France ?

La mutualisation existe déjà dans les transports scolaires depuis 2007. " Ça paraissait simple sur le papier de faire avec des marchandises comme avec des personnes. On voit les contraintes et les limites, comme la gestion logistique ou la traçabilité des matières de l'usine jusque chez le client final ", note Frédéric Domenge, secrétaire général de l'union départementale des transporteurs routiers de l'Aveyron. L'objectif de ces deux mois de test logistique est d'ajuster l'organisation des livraisons de marchandises.

" Cette expérimentation correspond à l'ADN et aux valeurs portées par l'artisanat. On fait attention à nos charges, à optimiser au maximum ce qui peut l'être. On attend quelque chose qui soit raisonné et raisonnable ", souligne Pierre Azemar, président de la chambre de métiers de l'Aveyron. En outre, le boucher-charcutier attend que ce service s'étende aux transports de produits frais. Pour cette optimisation des ressources, il admet qu'il faudra être " moins pointilleux et plus tolérants, baisser le niveau d'exigence pour être en adéquation avec les valeurs qui sont les nôtres. "

A lire aussi : Rodez : pour ou contre le passage à 20 et 30 km/h en ville, ce qu'en pensent les Ruthénois