Football : Rodez doit ajuster son tir

"Il nous a manqué de l’efficacité, vraiment, insistait la Ruthénoise Yasmine Hall après le nul (1-1) arraché en toute fin de match contre Dijon vendredi 4 novembre. Et c’est triste parce que c’est quelque chose qui nous manque beaucoup ces temps-ci. On travaille la finition mais là, c’était dur. On a pris la barre quatre fois, la gardienne adverse a fait le match de sa vie. Il nous a aussi manqué la technique pour bien finir." Le constat était le même pour les joueuses et le staff : avoir toutes les occasions qu’elles ont eues, c’est bien, c’est un signe de progression, mais elles ont péché à la finition et ont manqué de gagner deux points de plus.

"Il y a aussi eu des imprécisions dans la construction"

Zoé Stievenart, Solène Barbance, Alexandria Lamontagne, Laurie Cance, Solène Champagnac… nombreuses ont été les Aveyronnaises à avoir eu l’occasion de tester la solidité du dernier rempart dijonnais, Lisa Lichtfus. "Même moi j’en ai eu une", précisait Hall, qui a eu sa chance devant le but à la 86e minute, après avoir éliminé trois joueuses visiteuses. "C’est une occase que je n’ai pas l’habitude d’avoir mais que j’aurais dû marquer. Je m’en veux. J’aurais dû aller un peu plus à gauche ou bien faire la passe…", réfléchissait-elle.

Le début de saison face aux mastodontes du championnat n’a pas forcément permis aux joueuses de Mathieu Rufié de montrer leurs capacités offensives, tant défendre était essentiel pour résister aux assauts parisiens ou lyonnais. "On n’a pas été plus offensifs que d’habitude, nuançait le technicien. On s’était préparés différemment pour essayer de surprendre et ça a fonctionné."

Quant à mettre le doigt sur ce qui a empêché les sang et or d’ouvrir le score ou de mener, il y avait "un peu le dernier geste, un peu de manque de réussite. Et il y a aussi eu des imprécisions dans la construction, parfois sur des ballons perdus un peu bêtement, mais on le fait moins qu’avant. Parce qu’on prend aussi la mesure de l’opposition", soulignait Rufié. Et pendant les deux semaines qui les séparent de leur prochain match, les Ruthénoises, toujours dans la zone de relégation, devront ajuster le tir si elles veulent venir à bout de Reims, qui a su amplement profiter de ses occasions (4-1) à Soyaux, samedi 5 novembre.