Conférence itinérante en Aveyron : du vin et du chemin à l'honneur à Estaing

L’agence française des chemins de Compostelle et l’interprofession des vins du sud-ouest organisent un cycle de conférences itinérantes qui passe par Estaing dans le cadre de la route culturelle européenne et de la vigne et du vin. Celle-ci, dénommée "Iter Vitis" et initiée en 2009, a pour but de valoriser la vigne à travers les chemins pour croiser culture, tourisme, économie et patrimoine. Elle passera par Estaing, jeudi 10 novembre, à partir de 19 heures. "Nous avons besoin de nous rapprocher des acteurs économiques. Les vignobles du Sud-Ouest empruntent les chemins de Saint-Jacques et symbolisent ce lien historique à travers les paysages et leur convivialité", résume Sébastien Pénari, en charge du développement scientifique et culturel au sein de l’association française des chemins de Compostelle.

Préserver et valoriser

Après le Pays basque, c’est donc l’Aveyron, plus particulièrement le vin d’Estaing, qui est mis à l’honneur à travers une conférence et dégustation à la Maison de la vigne et du vin d’Estaing. "Le but est d’inciter les marcheurs à avoir un autre regard, à goûter les produits du terroir", ajoute Sébastien Pénari. En ce sens, Frédéric Maurel, président des vignerons d’Olt, constate "que des marcheurs reviennent après leur marche au caveau ou commandent sur internet". Des retombées économiques donc, et surtout la volonté de faire connaître les vins aveyronnais, d’où la séance de dégustation proposée à l’issue de la conférence. "On se juxtapose au chemin de Compostelle. Ce n’est pas le hasard si on commence par le Pays basque et l’Aveyron qui ne sont pas des vignobles en périphérie mais borne le Sud-Ouest, d’ailleurs, tous deux sont en terrasses. Les objectifs sont de préserver, de valoriser et de travailler sur le changement climatique avec des tests menés sur des cépages oubliés qui peuvent mieux s’adapter comme le Tardif", avance Paul Fabre, directeur de l’interprofession des vins du Sud-Ouest. Une problématique qui ne touche pas les vins aveyronnais avec des cépages comme le fer servadou adapté à la sécheresse comme le froid. "Le mansois correspond à ces évolutions depuis plus d’un siècle. Si l’eau venait vraiment à manquer, on mettrait en place un système d’irrigation mais ce n’est pas nécessaire aujourd’hui", conclut Philippe Teulier, président du syndicat des vignerons.

4e vignoble de France pour le Sud-Ouest après Languedoc-Roussillon, le Bordelais et la vallée du Rhône.

• 29 appellations d’origine contrôlée et 13 indications géographiques protégées.
• 130 cépages.
• 1 milliard € de chiffre d’affaires et 13 294 salariés.
• 1 ouvrage paraîtra en 2023 sur ce lien entre Saint-Jacques et les vignobles du Sud-Ouest.