Dans les Crous, un repas à un euro jusqu’à Noël pour les étudiants les plus précaires

  • Manifestation devant l'université Champollion à Rodez en novembre 2019, après qu'un étudiant précaire se soit immolé par le feu devant le Crous de Lyon.
    Manifestation devant l'université Champollion à Rodez en novembre 2019, après qu'un étudiant précaire se soit immolé par le feu devant le Crous de Lyon. Archives CPA - José A. Torres
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Centre Presse, avec AFP

D’après Sylvie Retailleau, ministre de l’Enseignement supérieur, cette mesure doit également s’appliquer aux étudiants non boursiers.
 

Un coup de pouce pour aider à passer l’hiver. Les étudiants en situation de précarité pourront prétendre à un repas à un euro jusqu’à Noël même s’ils ne sont pas boursiers, a promis ce lundi 7 novembre la ministre de l’Enseignement supérieur Sylvie Retailleau.

"Il ne faut pas qu’ils restent isolés, avec leurs difficultés : le message, c’est vraiment de s’adresser aux Crous qui peuvent proposer ce repas pour les étudiants boursiers, mais aussi pour tous les étudiants en précarité", a dit la ministre sur Sud Radio.

Les étudiants qui n’ont pas les moyens de manger pourront prétendre à ce repas jusqu’à Noël sans critères de revenu. Ensuite, leur dossier sera "étudié" par les Crous pour savoir si ce tarif pourra continuer à leur être proposé.

"On est conscient que ça ne suffit pas"

Également interrogée sur la diminution des quantités des repas de certains Crous dont se sont plaints des étudiants, à Rennes notamment, la ministre a assuré qu’il n’était "pas question de rogner sur les portions". "Il n’est pas question d’avoir des étudiants qui vont en cours l’estomac vide, la directrice générale du Crous a passé des messages très clairs", a-t-elle assuré, reconnaissant qu’il a pu "y avoir des difficultés d’approvisionnement".

L’État compense totalement le repas à un euro pour financer l’écart de prix : "Ça lui coûte 50 millions d’euros en 2023", a dit la ministre.

"On est conscient que ça ne suffit pas", a-t-elle néanmoins admis. Elle a rappelé avoir lancé "une concertation nationale et territoriale pour voir quel est le meilleur modèle pour répondre à la précarité étudiante".

Le mercredi 2 novembre, la ministre avait réagi au sort de Maëlle, étudiante en situation de précarité, dont la vidéo était devenue virale sur Tik Tok. 

A lire aussi : Précarité étudiante : l'appel de détresse de Maëlle est devenu viral, la ministre lui répond en vidéo

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