Parc des expositions de Rodez : pourquoi le débat refait-il surface ?

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  • Le conseil d’agglomération s’est déroulé sous l’œil de Pierre Soulages, auquel les élus ont rendu hommage, hier soir.
    Le conseil d’agglomération s’est déroulé sous l’œil de Pierre Soulages, auquel les élus ont rendu hommage, hier soir.
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Mathieu Roualdés

Les élus de Rodez Agglomération ont définitivement adopté la fin du projet de parc des expositions, ce mardi 8 novembre. Et répondu à plusieurs interrogations.

Le conseil d’agglomération s’est ouvert, ce mardi 8 novembre au  soir, par un hommage à Pierre Soulages, "l’enfant du pays" disparu le 25 octobre dernier. La minute de silence respectée par l’assemblée, le président Christian Teyssèdre n’a pas manqué de rappeler combien la réalisation du musée à la gloire du peintre en cœur de ville fut en son temps décrié dans les rues de Rodez… "Un sondage paru dans la presse locale avait même indiqué que 85 % des habitants y étaient opposés", a-t-il rappelé, se félicitant d’avoir "été au bout de ce qui a transformé Rodez. Il y a eu un avant et un après musée". Il n’y aura, en revanche, pas d’avant et d’après parc des expositions. Cette fois, la majorité a jeté l’éponge, la facture prévisionnelle du projet s’envolant à plus de 27 millions d’euros hors taxe… Christian Teyssèdre l’avait confirmé lors d’un entretien dans nos colonnes le mois dernier.

"C’est le territoire qui a perdu"

Mardi soir, les élus devaient approuver le retrait du permis de construire et l’abandon du projet. Et c’est Jean-Philippe Sadoul, maire de Luc-Primaube, qui fut le premier à prendre la parole. Voilà plus de dix ans qu’il portait ce projet à bout de bras et souvent avec passion face à l’opposition. "Je ne veux pas entrer dans la polémique, mais les anti-Malan n’ont pas gagné, c’est le territoire qui a perdu", a-t-il indiqué en préambule, face à l’opposition, Rodez Citoyen se félicitant de l’abandon d’un équipement "qui n’aurait été qu’un gouffre financier". Et de poursuivre : "Cet outil était et reste nécessaire pour notre collectivité et toutes les générations. J’ose espérer qu’on arrivera à créer un autre parc dans le futur". Fidèle à cette idée, Jean-Philippe Sadoul n’a pas approuvé les délibérations du soir, à l’instar de ses camarades primaubois.

"Échouer sur un contexte économique défavorable, ça ne fait pas plaisir et je le comprends", lui a adressé Christian Teyssèdre en réponse.

2,5 millions d'euros dépensés pour rien ?

Surtout, la soirée était l’occasion pour l’opposition de poser de nombreuses questions. La première d’entre elles était incontournable : combien d’argent ce projet a-t-il coûté aux contribuables jusqu’à son abandon ? "On n’a rien à cacher, c’est 2,5 millions d’euros selon les premiers calculs. On paie les factures que nous devons, c’est normal", a répondu Jean-Philippe Sadoul à Marion Berardi. "Vous avez aussi coûté de l’argent aux contribuables avec les nombreux recours en justice de vos amis contre cette réalisation !", lui a lancé pour sa part Christian Teyssèdre…

Parmi les autres interrogations, le devenir des 23 hectares, zone de Malan. Comme cela fut déjà évoqué, la zone d’activité s’étendra-t-elle ? Sur ce sujet, les réponses attendront.

Représentant de la droite au conseil municipal de Rodez, Serge Julien, fidèle partisan d’un parc des expositions, s’est lui demandé pourquoi "nous avons autant tardé à lancer les travaux alors que cela fait bien plus de 10 ans que nous en parlons !". "Je partage ce constat, on a certainement trop bien voulu faire", a acquiescé Christian Teyssèdre. Avant d’indiquer que les infrastructures routières, et notamment la déviation sur la RN88 pour accéder à Malan et plus largement Flavin, verraient, elles, bien le jour.

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