Rodez. Football : Nassim Ouammou, un Ruthénois biberonné au rêve vert

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  • Le gaucher va affronter son club d’origine pour la deuxième fois en deux semaines.
    Le gaucher va affronter son club d’origine pour la deuxième fois en deux semaines. Centre Presse Aveyron - Jean-Louis Bories
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Né et formé à Saint-Etienne, le piston de 29 ans a disputé son premier match à Geoffroy-Guichard, il y a deux semaines… sous les couleurs de Rodez.

Ils vont finir par y prendre leurs habitudes. Deux semaines après avoir obtenu une qualification pour le 8e tour de Coupe de France (0-0, 4-3 tab), les joueurs du Rodez Aveyron football sont de retour dans le stade Geoffroy-Guichard, samedi, de nouveau pour affronter Saint-Etienne, cette fois en championnat. Parmi eux, il y en a un qui n’avait pas besoin de cette double confrontation rapprochée pour découvrir l’antre mythique des Verts. Nassim Ouammou, Stéphanois de naissance et passé par le centre de formation de "l’ASSE" est un habitué des lieux.

"J’ai été supporter, ramasseur de balle, porteur de drapeau… J’ai tout fait là-bas", s’amuse le piston gauche, qui vit sa cinquième saison à Rodez après avoir porté la tunique verte durant une grande partie de sa jeunesse. "J’ai commencé le foot à La Métare, le club du quartier où j’ai grandi, explique le joueur de 29 ans. Puis j’ai rejoint l’ASSE à 6 ou 7 ans et j’y suis resté dix saisons." Tombé dans le Chaudron quand il était tout petit, il y a vécu ses premières émotions en tribunes, il y a près de 20 ans, en admirant les exploits de Didier Zokora et Pascal Feindouno, ses joueurs préférés. Il s’est même parfois retrouvé au plus près de la pelouse, lorsqu’il portait les drapeaux en avant-match sur le terrain, une tâche réservée aux jeunes du club. "Chaque génération avait la possibilité de faire cela pendant une saison complète, se souvient-il. Ceux qui voulaient le faire y allaient, et moi je l’avais fait lors de tous les matches."

"Je n’étais pas prêt"

Une façon de goûter à la ferveur verte, ressentie tout au long de ses jeunes années. "À Saint-Etienne, les gens vivent pour le club, lance-t-il. On dit que quand les Verts gagnent le week-end, les supporters passent une bonne semaine."

C’est au milieu de cette ferveur que l’adolescent qu’il était a poursuivi son apprentissage, aux côtés notamment de David Douline, son classard, qu’il a retrouvé par la suite à Rodez. Mais les rêves de professionnalisme de Nassim Ouammou ne se sont pas exaucés à Saint-Etienne, qu’il a quitté à l’âge de 17 ans. "Les contrats pros valaient très cher, il y en avait seulement un ou deux par génération qui signaient, rappelle-t-il. À ce moment-là, je n’étais pas prêt."

Son rêve de professionnalisme s’est exaucé loin du Chaudron

Cela n’a été que partie remise. La suite de sa construction s’est déroulée sous d’autres cieux. D’abord au Portugal, puis dans des clubs amateurs français. Avant de prendre part à l’ascension de Rodez, rejoint en 2017. Malgré une infidélité d’une saison à Boulogne (2018-2019), il a participé à l’ascension du Raf vers le monde professionnel et ses maintiens successifs en Ligue 2. Comme un clin d’œil du destin, la relégation de Saint-Etienne, au printemps, ainsi que le tirage au sort de la Coupe de France, lui ont permis de retourner à Geoffroy-Guichard, comme joueur.

"C’était une belle récompense, dit-il, à propos du match d’il y a deux semaines. Même pour ma famille. Mes parents ont été fiers de voir leur fils sur la pelouse." Ses proches n’ont d’ailleurs pas manqué l’occasion de se mobiliser. "Entre ma famille et mes amis, j’avais peut-être une cinquantaine de personnes dans les tribunes pour moi", assure-t-il. Et ont pu applaudir celui qui finissait d’accomplir les rêves du gamin de La Métare qu’il a été.

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