Cueillette des pommes dans la vallée du Tarn : à Comprégnac, le plaisir de presser son jus

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  • Côme gère la transformation des fruits, jusqu’à leur embouteillage en jus.
    Côme gère la transformation des fruits, jusqu’à leur embouteillage en jus. MIDI LIBRE - MAXIME COHEN
  • Vincent Strasser est à la tête du pressoir.
    Vincent Strasser est à la tête du pressoir. MIDI LIBRE - MAXIME COHEN
  • Katia vient uniquementpour l’embouteillage.
    Katia vient uniquementpour l’embouteillage. MIDI LIBRE - MAXIME COHEN
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MAXIME COHEN

La saison des pommes arrive à son terme, le pressoir tourne à plein régime.

Début novembre, il n’y a pas une minute à perdre en bord de vignes. Les bouteilles en verre, vides, ne demandent qu’à être remplies d’un bon jus, pressé dans la vallée du Tarn. À Comprégnac précisément. Vincent Strasser est à la tête du pressoir de la commune depuis 2021. Il est parti du simple constat des goûts pour les jus artisanaux de ses enfants. "Avec tous les fruits que l’on a ici, je me suis dit "Pourquoi ne pas boire un jus local ?"", présente le gérant de Pulpatech.

Des jus de pommes, coing, raisin et poire

Sa deuxième saison arrive à son terme. De ses cuves, sortent jus de pomme, de coing, de raisin et de poire. Tous les produits sont acheminés par des producteurs locaux. Le cycle de fabrication dure deux jours. Les fruits sont lavés et pressés avant d’être mis en cuve. C’est seulement le lendemain qu’ils sont mis en bouteille. Côme s’occupe de la phase de production et maîtrise les machines comme un chef d’orchestre. "On veut être pointu dans notre domaine, assure le gérant. On voulait surtout répondre à la demande des plus petits."

Entre 1 et 4 tonnes de pommes

Chose faite. Les producteurs transportent les fruits de Paulhe, de Rivière-sur-Tarn, de Saint-Jean-du-Bruel ou encore du Lévézou. Pour s’y tenir, le gérant mise d’abord sur le volume de production : "On essaie de développer notre clientèle sur le modèle du champagne Mercier, maintenir un produit abordable tout en le gardant noble. Comme nous sommes serrés au niveau des prix, nous misons sur le volume."

Jusqu'à 3 000 litres de jus avec une récolte

Le cru 2022 ne manque pas de matière, au contraire. "C’est un fruit qui fonctionne une année sur deux. L’an passé, il y a eu du gel et la récolte n’a pas été très bonne." Là, les cuves ne restent pas vides bien longtemps. "On peut gérer entre une et quatre tonnes de pommes, développe Vincent Strasser. Au maximum, on peut faire jusqu’à 3 000 litres de jus avec une récolte." Une fois les fruits pressés et mis en bouteille par Katia, employée saisonnière du pressoir, chaque producteur récupère son jus.

Pour cette petite équipe, la saison s’arrête bientôt. "Il ne reste que 15 jours aux producteurs pour faire du jus", poursuit Vincent Strasser. Ils devraient être nombreux à se presser à la porte de l’unité de production comprégnacoise.

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