Football : Le Buisson pique les Aveyronnais

Huit communes regroupées en une association pour un nom, Entente sportive des communes du Buisson. Et pas moins de 240 licenciés dont une quarantaine de féminines, quand le village du Buisson ne compte qu’environ 200 habitants. "Nous sommes les enfants de ceux qui ont créé le club. On est un peu la deuxième génération. Et ce qui est beau, c’est que ceux qui l’ont créé en 1979 sont là tous les dimanches au bord de la main courante pour voir évoluer les différentes équipes du club. Ce sont les pionniers", lâche Fabien Astruc, le président depuis 2006, au club depuis 1992.

Depuis sa création, Le Buisson a vécu des époques glorieuses. Avec pour principaux faits d’armes, son historique équipe féminine qui avait atteint les demi-finales de la coupe du Languedoc dans les années 80, ainsi que l’équipe fanion masculine évoluant jusqu’en PHB Gard/Lozère et ses lointains déplacements.

2 000 kilomètres de moins

"On partait à 8 heures du matin pour rentrer à 8 heures du soir et encore quasiment tout le monde restait en rentrant. La mentalité était tout autre dans le Gard. Il fallait vraiment aimer le foot. En Aveyron, nous sommes ravis de l’esprit, cela n’a rien à voir. Puis au lieu de 4 000 kilomètres à l’année, maintenant c’est la moitié que nous effectuons", constate l’entraîneur-joueur et buteur de l’équipe fanion, Romain Chabert. "Notre mentalité est similaire à celle des Aveyronnais, nous sommes des ruraux, approuve son président. Dans le Gard, nous ressentions que nous n’étions pas pareils."

"S’installer durablement en Départemental 1"

Une franche réussite pour les Buissonniers qui ont accédé à l’élite départementale après avoir survolé la D2 la saison dernière. Ils se sont plutôt bien acclimatés à leur nouvelle division, se plaçant deuxièmes derrière Montbazens/Rignac après sept journées malgré un match en retard.

De là à envisager une accession en R3 ? La porte n’est pas fermée, mais Astruc et Chabert veulent prendre le temps. "Nous devons nous installer durablement en D1 et tenir deux ou trois saisons pour que les jeunes arrivent. Il est bien trop tôt pour envisager une accession", modère le premier. Tandis que Chabert explique son plaisir d’arpenter les terrains aveyronnais : "La D1 est très intéressante. Déjà, il y a trois arbitres officiels. Les coaches sont raisonnés. Tactiquement, c’est réfléchi. Il y a beaucoup plus de rigueur. C’est vraiment plaisant comme niveau."

Avec pas moins de 26 dirigeants pour l’ensemble des formations du club et aidé par un salarié, le duo Astruc-Chabert a du pain sur la planche tous les week-ends pour satisfaire l’ensemble des licenciés du club. Avant pour Chabert d’aller faire trembler les filets des défenses aveyronnaises.