Scandale des Ehpad : des perquisitions en cours dans plusieurs établissements du groupe Orpea

  • Plusieurs dizaines d'établissements du groupe sont actuellement visés.
    Plusieurs dizaines d'établissements du groupe sont actuellement visés. MAXPPP - Vincent Isore
Publié le , mis à jour
Centre Presse Aveyron avec Reuters

Dans la tourmente depuis la publication fin janvier du livre-enquête "Les Fossoyeurs" du journaliste Victor Castanet, dont l’essentiel des révélations a été depuis confirmé par plusieurs rapports et audits, des perquisitions sont en cours dans plusieurs établissements du groupe Orpea.

Des perquisitions ont été lancées ce mardi 15 novembre dans "plusieurs dizaines" d'Ehpad du groupe Orpea en France dans le cadre d'une enquête ouverte pour "maltraitance institutionnelle".

A lire aussi : Scandale dans les Ehpad : "Orpea a manqué de rigueur", admet le nouveau PDG Philippe Charrier

Une cinquantaine de plaintes

L'information a été confirmée à Reuters par le parquet de Nanterre dans les Hauts-de-Seine, confirmant une information de Mediapart. Le parquet a été saisi d'une cinquantaine de plaintes de familles de résidents d'établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes, qui dénoncent de graves manquements dans leur prise en charge.

A lire aussi : 7 500 maisons de retraite vont être contrôlées après les scandales de maltraitances chez Orpea

Le groupe mis en cause en janvier dernier

Le groupe a été mis en cause dans un livre du journaliste Victor Castanet, paru en janvier dernier, dans lequel il décrit notamment un "rationnement" des soins et des repas.

Orpea a déclaré en juin qu'un audit indépendant avait trouvé des preuves de dysfonctionnements et des comportements fautifs dans certains de ses établissements, notamment des dépenses de main-d'œuvre gonflées et des paiements suspects à des tiers, sans toutefois confirmer toutes les accusations formulées dans le livre.

Elle a rejeté les allégations de malversations généralisées. Les perquisitions ont eu lieu alors qu'Orpea annonçait ce mardi aux investisseurs qu'elle allait réduire ses activités internationales et se concentrer sur son activité principale. Le groupe, qui a demandé une procédure amiable de conciliation pour renégocier sa dette et annoncé des dépréciations, a déclaré qu'il envisageait de convertir 3,8 milliards d'euros de dettes non garanties en actions par le biais d'une émission de droits aux actionnaires existants.

Le groupe espère également faire entrer 1,9 à 2,1 milliards d'euros d'apports de fonds nouveaux sous la forme de nouvelles dettes garanties pour un montant cible de 600 millions d'euros pour couvrir ses besoins de financement jusqu'au début de l'été 2023, et d'une deuxième augmentation de capital. En octobre , le groupe de maisons de retraite avait mis en garde contre des dépréciations d'actifs et indiqué qu'il avait demandé des discussions avec ses créanciers.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?