Tourisme : pour se moderniser, le camping de Villefranche-de-Rouergue passe dans le privé

Nous avons un grand potentiel à Villefranche-de-Rouergue et nous devons passer à la vitesse supérieure." C’est par ces mots que le maire de Villefranche-de-Rouergue, Jean-Sébastien Orcibal, à développer la volonté de la municipalité d’accroître les capacités du camping de la ville via le lancement d’un appel à manifestation d’intérêt pour l’exploitation de celui-ci.

En effet, la commune de Villefranche-de-Rouergue est labellisée Grands sites Occitanie-Sud de France et souhaite développer son attrait touristique. Le camping constitue alors un véritable enjeu en termes de développement et la commune fait donc le choix de s’orienter vers un professionnel du tourisme qui œuvrera notamment pour le développement du nombre de nuitées.

Durant la saison passée, l’exploitation du camping avait été confiée à un exploitant privé dans le cadre d’une autorisation temporaire d’occupation du domaine public. Cette gestion externalisée a donné toute satisfaction et a permis de mettre en évidence le potentiel de ce camping et les marges de développement de sa clientèle, notamment étrangère.

"Moderniser le camping coûterait trop cher à la Ville"

Afin de s’adapter à l’évolution des exigences de la clientèle, des investissements importants doivent être réalisés : rénovation de l’accueil et des sanitaires, remplacement des structures d’hébergement en toile, etc. La ville souhaite donc pouvoir externaliser ces dépenses d’investissement. "Moderniser le camping coûterait trop cher à la ville, c’est une solution viable", ajoutait le maire.

À la suite de l’appel d’intérêt où tout candidat peut se présenter, le professionnel du tourisme, qui sera plus à même de gérer la commercialisation de l’équipement notamment en matière de communication, se verra signer un bail emphytéotique (d’une durée de 18 à 99 ans) administratif. Ce dernier aura le soin d’exploiter, d’entretenir et développer le camping municipal pendant toute sa durée en lui conférant des droits réels sur le domaine public. Il peut ainsi supporter les investissements nécessaires à l’entretien et à la modernisation du bien donné. L’exploitant versera, de son côté, une redevance qui peut être fixe ou variable à la ville. À l’issue du bail, la ville récupérera le camping avec tous les aménagements réalisés par l’exploitant.

Ainsi, l’offre touristique pourrait se développer fortement dans les années à venir grâce au camping qui va se moderniser et se développer. La municipalité n’oublie pas pour autant l’idée de créer une future offre verte. Un projet, néanmoins, encore lointain.