Millau. Couteau suisse affûté, la Millavoise Megan Terral, taille XXL en communication et événementiel

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  • Avant de se poser, au printemps 2020, à Castelginest, dans la banlieue de Toulouse, avec son compagnon Romain, où elle a donné naissance à Mila le 3 septembre dernier, la Millavoise Megan Terral a beaucoup voyagé en France mais également à l’étranger. Elle a, notamment, vécu un semestre au Québec  et trois ans à Dublin en Irlande.	Rui Dos Santos
    Avant de se poser, au printemps 2020, à Castelginest, dans la banlieue de Toulouse, avec son compagnon Romain, où elle a donné naissance à Mila le 3 septembre dernier, la Millavoise Megan Terral a beaucoup voyagé en France mais également à l’étranger. Elle a, notamment, vécu un semestre au Québec et trois ans à Dublin en Irlande. Rui Dos Santos Rui Dos Santos
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A Castelginest, Rui Dos Santos

Après avoir exercé plusieurs années en tant que chargée de communication, en France mais aussi à l’étranger, la dynamique et pétillante jeune maman âgée de 28 ans fourmille d’idées et se donne les moyens de les mettre en œuvre. Elle a ainsi créé sa société, J’ose et vous, basée à côté de Toulouse.

"Le tourisme par ma mère, l’entrepreneuriat par mon père". Megan Terral mesure l’héritage familial. Guide touristique internationale, Sabine Holdrinet est à la tête de Destination Aveyron à Millau, tandis que Lionel Terral était un entrepreneur (re)connu dans la Cité du gant (restaurant Le Clos du Chêne au Massegros, bar Les remparts à Sévérac-le-Château...). Il est décédé, en mars 2017, à l’âge de 44 ans...

Elle a même poussé cette empreinte plus loin quand il a été question de baptiser la société qu’elle a créée en 2021. Tout d’abord dans une couveuse d’entreprises, en mai à Toulouse, quittant ensuite ce nid douillet pour voler de ses propres ailes en octobre. Elle est désormais basée dans la maison achetée, avec son compagnon Romain, à Castelginest, dans la banlieue de la Ville rose. Ils ont signé l’acte mardi 17 mars 2020, le jour du premier confinement. Elle n’a pas oublié : "J’ai scanné 90 pages à 4 heures du matin car, après, tout était bloqué !". Avec un clin d’œil qui a beaucoup de sens pour elle : ce pavillon est situé à quatre minutes à pied du pub irlandais de Trevor Brennan, ancien 2e ligne international du Stade toulousain.

Quand elle a donc voulu donner un nom à son bébé professionnel, elle a souhaité "bien faire sentir" son dynamisme et sa nature pétillante, tout en rendant aussi hommage à son père. C’est ainsi qu’est né J’ose et vous, structure spécialisée en communication, commercialisation, événementiel et formation. "C’était pour moi une évidence, assure-t-elle. José était son deuxième prénom".

Megan Terral est née à Millau, le 7 novembre 1994, et a grandi là, avec une scolarité à Jeanne-d’Arc, conclue par un bac série L. Passionnée par le français et les langues, elle était animée par "une double motivation" : "Que l’écriture et l’anglais soient dans ma vie de tous les jours". Tant et si bien que, durant le lycée, elle a "saoulé" ses parents pour "aller vivre à l’étranger". Elle a fini par avoir gain de cause, partant comme jeune fille au pair, auprès de deux enfants, à Rugby en Angleterre.

Liens personnels et professionnels avec l'Aveyron

"Mon père a accepté cette immersion totale, mais à une condition : il était hors de question que je rentre sans diplôme, se souvient l’intéressée. Je suis revenue avec le Toeic (test of english for international communication, NDLR), avec 90% de réussite. J’en étais fière. C’était ma "best life" là-bas". Elle a alors enchaîné avec un DUT à l’IUT de Millau, optant pour infocom, option "communication et organisation en tourisme".

Mais, l’étranger lui manquait. Elle a donc choisi de consacrer le troisième semestre à un séjour au Québec en "art et technologie des médias". Elle est rentrée à contrecœur : "J’ai beaucoup appris. Avec, en particulier, une belle leçon de vie : "Le perso est important dans le pro !". C’est moins cloisonné qu’ici".

Pensant alors s’orienter vers le graphisme, avec un stage à Montpeller ("Je ne voulais pas être toute seule avec ma petite souris"), elle a finalement rallié La Rochelle pour une licence de tourisme "patrimoine et langues". C’est là qu’elle est tombée "amoureuse de l’événementiel". Postulant à cent destinations, elle a été prise dans dix et, en étroite concertation avec son chéri, développeur web, lui aussi sud-aveyronnais, elle a jeté son dévolu sur l’Irlande, chez un tour-opérateur à Dublin, comme directrice de projet pour du tourisme d’affaires. L’aventure a duré trois années et l’expérience s’est même poursuivie pendant deux ans, en télétravail, en France. Avant le Covid et une nouvelle vie.

Si son curriculum vitæ a des airs de mappemonde, Megan Terral garde "des liens très forts" avec l’Aveyron. "Un attachement personnel car ma mère est toujours à Millau et des relations professionnelles aussi avec pas mal de clients, confirme-t-elle. Je rentre tous les mois, au moins cinq jours. La fréquence est plus importante depuis la naissance de la petite".

Son compagnon Romain est sur la même longueur d’onde. "Il est peut-être encore plus attaché à ce cordon que moi, sourit-elle. Il a besoin de sentir son Larzac !". Ses parents sont agriculteurs, avec un troupeau de 600 brebis, et livrent leur lait à la coopérative fromagère des Bergers du Larzac, à La Cavalerie. Megan Terral n’exclut d’ailleurs pas de rentrer vivre en Aveyron en famille. "Le projet est envisagé pour dans 4-5 ans", conclut l’intéressée.

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