Salles-la-Source. La mystérieuse disparition de Mathieu Chanselme, dernier curé de Saint-Paul

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  • Lecture d’extraits du récit, dans l’église Saint Paul. L’auteur, Bernard Cazals est assis à gauche de la photo.
    Lecture d’extraits du récit, dans l’église Saint Paul. L’auteur, Bernard Cazals est assis à gauche de la photo.
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CORRESPONDANT

C’est le titre d’un récit joliment illustré de l’histoire vraie de la disparition de Mathieu Chanselme le dernier curé de l’église Saint-Paul (1792-1802) de Salles-la-Source "Au solstice d’automne de cette année 1792, an I de la République, Mathieu Augustin Chanselme, curé du Bourg Saint-Paul, s’est évanoui dans la nature… Il a disparu" écrit Bernard Cazals dans son roman feuilleton qu’il a diffusé aux adhérents de l’association ‘les amis de Saint-Loup et Saint Paul’ en début d’année 2022. Sur sept épisodes il raconte le sort de ce prêtre et au-delà ce qu’ont vécu des prêtres insermentés qui ont été arrêtés dans les années qui ont suivi la révolution française.

Le curé Chanselme voit arriver la Révolution… ce n’est pas un rêveur. En 1790 l’Assemblée Constituante décide de réorganiser l’Église Catholique qui jusque-là est religion d’État. Le clergé doit choisir, obéir aux lois du pays ou obéir aux règles de la religion. Chanselme hésite. Dans un premier temps il prête serment, comme ses deux confrères Viala et Albouy curés de Saint-Loup et de Saint-Laurent. Le 11 avril 1791 devant Vialar, maire de Salles, il jure fidélité à la Constitution mais avec restriction. Il excepte tout ce qui regarde le spirituel. Pris de remords, une semaine plus tard, le dimanche 17 avril, au prône de la messe paroissiale, devant La Municipalité de Salles et tous les paroissiens du Bourg, il se rétracte… Il écrit lettre suivante au Procureur : "Monsieur, Les motifs les plus puissants m’ont déterminé à rétracter mon serment. Quand la loi impérieuse de la conscience se fait entendre, il faut obéir sans délai et se soumettre et vous ne sauriez en cela blâmer ma conduite…" À partir de ce jour Chanselme sait ce qu’il risque. "Un décret condamne les prêtres non assermentés à la déportation… C’est le début de la Terreur…" écrit Bernard Cazals.

Il raconte cette période troublée de l’histoire de France à travers ce qui a été vécu dans le village de Salles-la-Source. Une lecture d’extraits a été donnée à l’occasion des journées du patrimoine. Tout ce récit est maintenant édité dans un fascicule disponible auprès de l’association "Les Amis de Saint-Loup et Saint Paul" qui a pour but d’animer les édifices religieux du village de Salles-la-Source.

Une de ses actions actuelles est la mise en place des fresques de Nicolaï Greschny dans l’église Saint-Loup. Ces œuvres d’art proviennent de l’ancienne chapelle du couvent des religieuses Saint-Joseph de Salles.

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