Les Restos du cœur de Rodez ont rouvert leurs portes : l'aide alimentaire impactée par l'inflation
Ce mardi 22 novembre, Les Restos du coeur, un système d'aide alimentaire destiné aux plus démunis lancé par Coluche, entame sa 38ème campagne, impactée, elle aussi, par l'inflation.
Ce mardi 22 novembre, Les Restos du coeur ont repris du service à Rodez pour aider les plus démunis. En ce premier jour de campagne, Centre Presse Aveyron est allé prendre le poul sur place, au 6, avenue de la Gineste (carrefour Saint-Eloi). Sur place, l'association offre des paniers-repas, le mardi et le vendredi de 9 h à 12 h et de 13 h à 17 h, en fonction d'un système de points variant selon les revenus des ménages.
"148 335 repas distribués cet été, une hausse de 57 %"
Selon Jean-Pierre Clapier, le responsable de l'antenne ruthénoise, "de plus en plus de personnes sont dans le besoin et les demandes ne cessent d'augmenter". En France, les Restos du coeur enregistrent aussi une hausse de 12 % de la fréquentation de ses centres depuis le mois d’avril 2022 par rapport à la même période de l’année précédente. A Rodez, "les Restos du coeur ont servi 94 373 repas durant l'été 2021, tandis que 148 335 repas ont été distribués cet été, soit une augmentation de 57 % en un an".
Impactée par la hausse du coût de l'énergie
Le stock, pouvant être prévu à l'avance, a toujours été suffisant. Néanmoins, comme l'indique Jean-Pierre Clapier, "si les prix des produits alimentaires continuent d'augmenter, il risque d'y avoir des problèmes".
Par ailleurs, avec les promotions sur les invendus dans les grandes enseignes, les "ramasses" en grande surface ont diminué ces derniers temps. Cependant, le responsable des Restos ruthénois affirme que "la plus grosse difficulté à laquelle sera confrontée l'aide alimentaire, c'est l'augmentation du coût de l'énergie", les revenus des foyers allant être fortement impactés.
En réponse à ces problématiques, Jean-Pierre Clapier affirme "qu'il y a toujours des solutions". Et espère des aides financières extérieures supplémentaires.
Les bénéficiaires souffrent-ils directement de l'inflation ?
Nous avons recueilli le témoignage de deux bénéficiaires. Par souci d'anonymat, des prénoms d'emprunt leur ont été attribués. Jeanne, 27 ans, mère d'un enfant et séparée, se rend aux Restos du coeur depuis un peu plus d'un an. Bien qu'en cette période difficile, le service demeure très solidaire, elle confie que depuis le début de l'inflation, "l'attente est de plus en plus longue".
Sur place également, Lisa, réfugiée ukrainienne, est bénéficiaire depuis son arrivée en France en mai 2022. La Ville de Rodez a accueilli 80 familles depuis le début de la guerre en Ukraine. Les bénévoles des Restos du coeur ont dû faire face à un accru soudain de demandes. Pour Lisa, les restos du coeur lui sont d'une grande aide. Concernant l'inflation sur les produits alimentaires, nous lui avons demandé si elle constate une différence entre le mois de mai et la période actuelle. Sa réponse est sans appel : "C'est très perceptible".
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