La proposition loi pour l'abolition de la corrida ne verra pas le jour
Le député LFI Aymeric Caron a retiré son texte ce jeudi 24 novembre, en promettant une nouvelle proposition de loi "traspartisane".
La corrida, elle était dans les rangs de l'Assemblée nationale, ce jeudi 24 novembre. A peine démarré, le débat enflammé sur la proposition d'interdiction de la corrida s'est arrêté net à l'Assemblée, où le LFI Aymeric Caron a retiré son texte en s'emportant contre les centaines d'amendements "d'obstruction". "Cela me navre", a lancé le député de Paris. "Applaudissez, soyez fiers de vous", a-t-il ironisé, à l'adresse des élus favorables à la corrida, un sujet qui divise la plupart des groupes politiques. Avec des centaines d'amendements "d'obstruction", il est "impossible" d'atteindre "un vote final dans les délais impartis, c'est à dire minuit", a regretté Aymeric Caron. Il a promis à l'avenir de déposer une nouvelle "proposition de loi transpartisane" pour "abolir la corrida".
Le retrait de son texte a suscité une pluie de réactions agacées et de rappels au règlement dans l'hémicycle. "Vous fuyez le débat" par peur du rejet du texte, l'a accusé la LR Anne-Laure Blin, pro-corrida.
Missionnée pour déminer ce sujet délicat, la secrétaire d'Etat chargée de la ruralité Dominique Faure a reconnu que ce "sujet traverse toute la société". Mais le gouvernement s'oppose à l'interdiction de la corrida, une "tradition ancestrale qui participe à l'identité de certains territoires", a-t-elle souligné. ce mercredi, Emmanuel Macron avait écarté une interdiction dans l'immédiat. Il prône la "conciliation" entre les "coutumes locales" et la "sensibilité" à la condition animale.
Après le week-end dernier, une centaine de personnes ont encore manifesté jeudi pour dire "basta" à la "corrida" aux abords de l'Assemblée. De l'autre côté, 13 toreros français sont venus défendre leur pratique.