"Avec 1 300 euros par mois, c'est plus possible" : une semaine de grève chez Kalhyge à Decazeville

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  • Quelque 80 % des salariés sont en grève. Ici, Pascal Mazet aux côté des salariés.
    Quelque 80 % des salariés sont en grève. Ici, Pascal Mazet aux côté des salariés. Photo - La Dépêche du Midi
Publié le , mis à jour
Adrien Valette

La blanchisserie industrielle, souvent décrite comme l'un des fleurons économiques du Bassin, connaît actuellement au sein de plusieurs sites. 

Avec quelque 34 sites de production implantés partout en France, fort de 3 000 collaborateurs et de 30 000 clients, la blanchisserie industrielle, souvent décrite comme l'un des fleurons économiques du Bassin, connaît actuellement au sein de plusieurs sites, un mouvement de grève. À Decazeville, les salariés sont ainsi mobilisés depuis le 17 novembre dernier. Au cœur de leurs revendications : la hausse des salaires.

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"Ce que nous réclamons est simple"

"Ce que nous réclamons est simple", assure Jean-Pierre Mouysset, délégué syndical CGT, secrétaire du CSE et du syndicat. "C'est une augmentation générale des salaires ! Nous voudrions au moins arriver à une augmentation de 5 %", affirme-t-il. Pour l'heure, poursuit-il, "on nous propose une hausse de 2,5 %, accompagnée d'une prime de 600 euros, versée, elle aussi, en deux fois. Les salariés, et c'est normal, n'acceptent pas cette situation à l'aune de l'inflation actuelle", insiste-t-il.

Plus 50 % des salariés en grève

Plus d'une trentaine de salariés sont, encore aujourd'hui, en grève après sept jours de mobilisation. À l'échelle du site decazevillois qui compte 95 salariés, "cela représente quelque 80% des salariés", précise Jean-Pierre Mouysset. Et le délégué syndical d'ajouter, "ici, le site de production tourne vraiment au ralenti".

Non sans conviction, il poursuit : "aujourd’hui, un salarié qui a 20, 25 ou 30 ans d'entreprise touche seulement 1 300 euros net. Ce n'est plus possible. Ça ne fait pas cher quand même...", s'exaspère-t-il.

Une situation et un mouvement de grève qui, disons-le, ne laisse pas indifférent bon nombre d'acteurs locaux. Ainsi, Jean-Pierre Mouysset se réjouit de l’écho que rencontre le mouvement de grève auprès du monde politique et syndical. "Nous avons eu la visite de David Gistau, secrétaire général de l'Union Départemental CGT Aveyron et de Pascal Mazet, secrétaire départemental CGT Santé de l’Aveyron et élu conseiller régional (PCF). Je pense aussi à la visite de Laurence Cahors, secrétaire de l'union locale CGT de Decazeville et du Député Laurent Alexandre (Nupes) qui, jeudi et vendredi était à nos côtés", précise Jean-Pierre Mouysset.

Prochaine réunion le 29 novembre

Contactée, la direction se veut rassurante : "Nous sommes actuellement au cœur des NAO (négociation annuelle obligatoire) et au sein du schéma classique du dialogue social", affirme Jérôme Aube, directeur de la communication chez Kalhyge. "Nous avons fait des propositions. Bien sûr, et c’est normal, nous avons eu des contres propositions de la part des représentants du personnel mais nous espérons trouver un accord le plus rapidement possible. Nous avons, en ce sens, une réunion programmée le 29 novembre prochain dans l’espoir de trouver une solution qui convienne à tout le monde".

Alors que les salariés subissent, de fait, les conséquences de la crise inflationniste, le directeur de la communication prévient : "pour l’heure, ajuster les salaires sur l’inflation semble être compliqué pour l’entreprise qui, insiste-t-il, subit de plein fouet, comme dans bien d’autres secteurs, les conséquences de la hausse des coûts d’énergie et des carburants".

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