Handball : "Peut-être qu’on s’est vu trop beau trop vite", analyse l'entraîneur d'Espalion Julien Demetz

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  • Julien Demetz, en première ligne lors d’un des matches de ses protégés espalionnais.
    Julien Demetz, en première ligne lors d’un des matches de ses protégés espalionnais. CPA - Jean-Louis Bories
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Margot Pougenq

Toujours en quête de son premier succès, Espalion (12e) reçoit Thuir (6e) ce samedi à 18 heures, lors de la 9e journée de Nationale 3. Son entraîneur, Julien Demetz revient sur le démarrage compliqué de ses promus. Entretien.

Votre début de saison est ponctué d’échecs et de matches nuls. Vous attendiez-vous à ce que la marche soit aussi haute ?

Oui, on savait que le niveau était plus élevé. Par contre, on ne s’était pas préparé à l’accepter. Et le nul à Orthez (27-27) lors du premier match de la saison nous a peut-être desservis. Peut-être qu’on s’est vu trop beau trop vite.

Les joueurs arrivent-ils à gérer, mentalement, de passer d’une saison plus que réussie en Prénationale à un rude démarrage en N3 ?

Les joueurs, ça va. C’est sûr, ce serait plus facile de gagner le week-end pour travailler la semaine. Mais c’est un groupe investi et consciencieux. Les joueurs ne vont pas baisser les bras.

Est-ce que vous avez adapté des choses dans la préparation ou dans la récupération par rapport à vos résultats ?

Adapter… Non pas dans l’organisation. On n’a pas changé grand-chose, peut-être dans le discours. Mais on a évolué dans notre projet de jeu. On a pris le parti de l’essayer contre Aurillac (le 12 novembre) et ça a payé.

Et en quoi consiste ce nouveau plan de jeu ?

On a changé de projet défensif. En mettant plus d’ambitions, plus de prises de risque, en jouant avec la qualité nécessaire par rapport aux forces qui se présentent à nous. On provoque plus d’attaques, on provoque des pertes de balle. L’inconvénient, c’est que ça use physiquement et qu’on prend plus de sanctions. On essaie d’être plus incitateurs en défense mais c’est surtout un état d’esprit.

Le match très serré contre Aurillac (29-29), lors duquel vous égalisez à la toute fin, a-t-il donné un nouveau souffle au groupe ?

Les joueurs ont mis beaucoup de volonté contre Aurillac, qui plus est pour un derby. On n’est pas passé loin de la victoire, même si je ressors avec de la frustration à cause de tirs manqués notamment. Maintenant, ça a avancé. C’est une nouvelle dynamique.

Et le week-end dernier à Arcachon (33-29), vous avez mené puis collé au score, égalisé… Vous avez conservé la dynamique du match précédent.

On est allé à Arcachon avec les mêmes intentions et on a eu un peu plus de réussite. Mais on s’est écroulé en deuxième mi-temps. Et on n’était pas au complet, on avait deux absents. Puis on a pris un carton rouge et un de nos joueurs s’est blessé en première mi-temps. Ça nous a fait deux joueurs en moins. On a péché physiquement mais on n’est pas ressorti déçu de ce match. On a fait ce qu’on a voulu proposer, maintenant il faut que ça dure. Les deux dernières semaines ont été plus faciles à vivre.

Ce nouveau style de jeu, c’est peut-être ce qu’il vous manquait jusque-là pour aller chercher votre premier succès ?

On ne le maîtrise pas mais on s’approche de ce qui nous manquait. Le déclic sera véritable quand on gagnera et qu’on enchaînera. Mais on avance.

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