On a testé pour vous God of War : Ragnarök, le jeu de l’année qui n'a aucune pitié pour les dieux nordiques

  • God of War : Ragnarök : une merveille d'exclusivité Playstation qui pourrait décrocher le titre de jeu de l'année.
    God of War : Ragnarök : une merveille d'exclusivité Playstation qui pourrait décrocher le titre de jeu de l'année. -
Publié le

Notre avis sur God of War : Ragnarök, sortie le 9 novembre 2022 et qui a déjà battu des records de vente.

Peut-être un prix de jeu de l’année pour God of War ? Et un de père de l’année pour Kratos ? Vieillissant, fatigué des combats, se débattant contre son propre destin, notre dieu de la guerre favori souhaite éviter de massacrer un autre panthéon. Mais pour notre plus grand plaisir, les Ases de la mythologie nordique vont ravaler leurs dents. La faute à un Atreus qui se voit trop grand en pleine crise divine d’adolescence, et d’un Kratos qui peine toujours autant à confesser son amour à son fils… sinon en brutalisant tous ceux qui lui veulent du mal.

A lire aussi : On a testé FIFA 23 : un clone des précédents opus ou un renouveau dans la série ?

Si la formule de God of War est si rafraîchissante depuis 2018, c’est bien grâce à cette relation père/fils qui a toute la douceur et la complexité d’un The Last of Us. Dans cet opus, on va encore plus loin. Kratos et Atreus s’opposent et s’allient à la fois, et leurs choix nourrissent inévitablement le Ragnarök, la fin des temps comme dépeinte dans la mythologie nordique. La narration est une merveille qui lie plus que jamais Katros et Atreus à mesure que les neuf royaumes dépérissent. Du début à la fin, le jeu offre de vraies scènes émouvantes dignes du cinéma. La prouesse technique de mise en scène est bluffante, sachant que les cinématiques et les phases de jeu ne font qu’un. La caméra ne se coupe jamais. De la première seconde jusqu’au final détonant, une seule caméra navigue derrière et entre les personnages, offrant pourtant plus d’une scène iconique. Un bijou de réalisation.

Les musiques sont toujours autant inspirantes, avec de nouvelles venues très fortes et certains thèmes familiers qui annoncent souvent du lourd. Vous savez, lorsque la musique de Kratos est lancée, que le dieu de la guerre est sur le point de sortir de ses gonds. God of War : Ragnarök relève tous les défis de la narration, l’aventure est aussi belle qu’éprouvante, le jeu sonne comme une conclusion splendide que les fans ne devraient pas bouder.

Combats, exploration, énigmes… La formule parfaite ?

Et qu’est-ce que cela donne lorsque nous ne sommes pas portés par l’histoire et qu’il faut poser les mains sur la manette ? Comme le premier opus de 2018, le jeu varie entre les phases de combat très intenses et dynamiques, les chasses aux trésors jonchées de casse-tête, et l’exploration de vastes zones dans plusieurs royaumes dont il faudra consacrer plusieurs heures (chacune) pour en faire le tour. Le tout donne une durée de vie plutôt excellente à ce jeu solo, comptez au moins 20 heures pour terminer l’histoire en ligne droite, et bien le triple pour accomplir les quêtes secondaires, dénicher tous les coffres et visiter tous les lieux. C’est toujours un plaisir de se balader en bateau, en traîneau ou en courant dans les neuf royaumes. Chacun d’eux a ses récits que les personnages ont à cœur de raconter, et que vous pouvez choisir d’écouter ou non.

Pour profiter pleinement de cet univers, n’ayez pas honte à baisser la difficulté du jeu. Car le challenge est très relevé. Le moindre adversaire a son pattern qu’il faudra mémoriser pour éviter de prendre des baffes à chaque combat. Les esquives et les parades millimétrées seront vos meilleures alliées, et si vous ne les maîtrisez pas, il est inutile de jouer en difficulté normale ou plus. Étrangement, les affrontements de boss ne sont pas forcément les plus compliqués, et vous craindrez bien plus certaines créatures dont les apparitions sont plus fréquentes.

Si vous aimez les défis néanmoins, attendez-vous à en baver mais à être récompensés par les explosions visuelles offertes par le jeu. Et par le sort qui attend ceux qui plient face à vous. Les coups finaux sont toujours aussi jouissifs, brutaux et sans filtre.

Des énigmes un peu frustrantes ?

Heureusement, le jeu ne se résume pas à massacrer tout ce qui bouge, loin de là. Vous passerez même la majeure partie de votre temps à vous creuser la tête pour débloquer le chemin d’un coffre, voire même de l’histoire principale. Et les énigmes… sont parfois tirées par les cheveux, la faute à une mécanique en particulier qui ne fonctionne pas toujours et qui nous mène donc sur de fausses pistes. Après une bonne heure de réflexion, c’est frustrant de se référer à des solutions sur internet et se rendre compte, alors, que notre idée de base était la bonne, juste qu’il fallait insister un peu plus… Un sentiment d’agacement amplifié quand la route de Kratos est bloquée par une simple charrette ou une porte en bois.

Le post-game se révèle très généreux. Revisiter les royaumes vous récompensera presque toujours d’un ou plusieurs nouveaux secrets. Et les épreuves de Muspelheim sont de retour pour mettre au défi vos talents à tout ravager.

Déconstruire les mythes pour les sublimer

Cela est la marque de fabrique des jeux God of War : déconstruire l’image de Dieux bien connus tout se rapprochant au plus près de ce qu’ils incarnent dans leur mythologie. Ne vous attendez pas à croiser la route d’un superhéros Marvel lors de vos face-à-face avec Thor, par exemple. Le jeu fait intervenir un bon nombre de figures nordiques, qui ont un rôle dans les écrits originels du Ragnarök. God of War les revisite à sa sauce, mais les quelques passionnés de mythologie nordique identifieront des personnages, des créatures et des armes bien connus.

Ils sont tous incarnés à merveille par une vf impeccable. La voix caverneuse de Frédéric Souterelle colle toujours aussi bien à Kratos depuis 2018. Le reste du casting est tout aussi appliqué.

En conclusion : pourquoi attendre ?

God of War : Ragnarök est indéniablement un candidat au Game Award 2022, aussi bien pour son aventure soignée, la beauté de sa plastique et son gameplay efficace. Le jeu bat déjà tous les records : avec plus de 5 millions d’exemplaires vendus la première semaine de sa sortie, il s’agit du meilleur lancement de l’histoire d’un jeu Playstation. Car on le rappelle, Kratos appartient à Sony et ne peut s’apprécier que sur PS4 et PS5. Il détrône deux excellents titres que sont Marvel’s Spider-Man (3,3 millions de ventes la première semaine) et The Last of Us Part 2 (4 millions la première semaine) à coups de rage spartiate dans la tronche.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?