Grippe, Covid-19 et bronchiolite : alerte sur les trois virus hivernaux circulant en même temps et la hausse des contaminations

  • Prudence face aux virus hivernaux qui prennent le dessus.
    Prudence face aux virus hivernaux qui prennent le dessus. Photo - Destination Santé
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Grippe, bronchiolite et Covid-19 ! Ces trois infections respiratoires contaminant un nombre croissant de Français circulent conjointement, engendrant une saturation des services d’urgence. On fait le point. 

Depuis le début de l’hiver, les cas de grippe, de Covid-19 et de bronchiolite ne font qu’augmenter. Logiquement, cette hausse de l’incidence accroît le nombre de complications et d’admissions aux urgences. Tour d'horizon.

1. La bronchiolite : ça se tend

Les services hospitaliers souffrent ainsi d’une tension croissante, en particulier en pédiatrie du fait d’arrivées massives de tout petits présentant des complications respiratoires. Et ce depuis quatre semaines consécutives. Depuis un mois en effet, "les hospitalisations pour bronchiolite représentent la moitié des hospitalisations suite à un passage aux urgences chez les enfants de moins de deux ans", rappelait Santé publique France ce 30 novembre.

Du 21 au 27 novembre, 8 647 admissions aux urgences pour bronchiolite et 3 007 hospitalisations ont été enregistrées. L’ampleur est telle que chez les moins de deux ans, la bronchiolite se propage "à des niveaux très élevés et supérieurs aux épidémies des 10 dernières années".

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Point d’urgence : face à l’arrivée très précoce de l’épidémie cette année, comme c’était déjà le cas en 2021 mais dans des proportions moindres, les équipes médicales ne sont pas assez nombreuses. La pénurie de pédiatres dans les services met aujourd’hui en danger la rapidité des prises en charge et la qualité des soins des nourrissons et des enfants. Cette situation a d’ailleurs fait l’objet d’une lettre ouverte publiée dans le journal Le Monde ce 30 novembre, rédigée par un collectif de 10 000 pédiatres dont 400 chefs de services et l’ensemble des sociétés savantes. Cette dernière dénonce tout particulièrement le silence total du corps politique à l’égard de cette situation sanitaire. Et le titre, "Monsieur le président, votre silence est assourdissant", ne fait pas dans la nuance.

2. La grippe : le virus s'amplifie

La grippe commence elle aussi à prendre de l’ampleur. La Bretagne et la Normandie sont passées en phase épidémique la semaine dernière. Et six autres régions sont en phase pré-épidémique : Auvergne-Rhône-Alpes, Grand Est et Provence-Alpes-Côte d’Azur, Centre-Val de Loire, Hauts-de-France et Île-de-France.

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Pour limiter au maximum le risque de contamination et de complications, la vaccination reste en vigueur pour les populations vulnérables que sont les personnes âgées, les patients immunodéprimés et les femmes enceintes. Entre la semaine du 14-20 novembre et celle du 21-27 novembre, les cas de grippe ayant fait l’objet d’une consultation ont augmenté de 51 % (154 pour 100 000 habitants). Du 21 au 27 novembre, 1 742 contaminations ont fait l’objet d’une admission aux urgences. Et parmi eux, 142 ont abouti à une hospitalisation. Depuis le 3 octobre, date de début de surveillance de l’épidémie grippale, 23 cas patients ont été admis en réanimation.

3. Le Covid-19 : ça repart à la hausse

Le variant Omicron et plus particulièrement le sous-variant BQ1.1 font de plus en plus de cas. Les hospitalisations augmentent et en une semaine, 392 malades ont été admis aux urgences, 478 ont été transférés en soins critiques et 347 décès sont à déplorer sur les 7 derniers jours.

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Pour autant, les autorités ne parlent pas encore de neuvième vague épidémique. Côté vaccination, rappelons que la 4ème dose est conseillée aux personnes de plus de 60 ans : seuls 6 % des 60-79 ans et 7,9 % des plus de 80 ans ont reçu cette injection. Autant de personnes fragiles dont l’immunité contre la Covid-19 n’est pas maximale.

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