Rodez : une page se tourne au célèbre "Au Bruit qui court"

  • Elian, David et Christophe raccrochent le zinc après quatorze années au "BQC".
    Elian, David et Christophe raccrochent le zinc après quatorze années au "BQC". Photo - DR
Publié le

Les trois créateurs du célèbre bar ont laissé, samedi dernier, les clés de l’établissement à de nouveaux propriétaires.

"On devrait leur faire une statue !" En poussant les fameuses portes style saloon du "Bruit qui court" samedi soir à une heure avancée, ce trentenaire ruthénois ne cachait pas son émotion. C’était la dernière d’Élian, David et Christophe dit "Kiki". La der de trois historiques qui quinze ans durant, du jeudi au samedi, ont offert aux soirées ruthénoises une fièvre à nulle autre pareille dans le cœur de ville. Qui de la génération 1970, 1980, 1990 et même 2000 n’a pas un souvenir au sein de cette élégante bâtisse et de sa terrasse, boulevard de Laromiguière ? D’un simple verre entre amis, d’un plat partagé à l’étage, d’une soirée endiablée, d’un flirt sur la piste de danse, le Bruit qui court s’est érigé en institution. Et si ses créateurs ont décidé de tourner la page, rassurez-vous, l’établissement a déjà trouvé de nouveaux propriétaires : un quatuor d’Aveyronnais, venu de la brasserie "Monsieur S" et désireux de poursuivre la belle aventure. Et d’écrire leur propre histoire.

"On devrait leur faire une statue"

Celle du trio précédemment nommé avait justement débuté comme un bruit qui court, en 2007. Rodez se demande alors ce qu’il va advenir du suranné restaurant-hôtel "Aquarium"… C’était sans compter sur trois jeunes primaubois. "Trois tenanciers, légèrement timbrés sur les bords diront certains, mais déterminés et motivés comme jamais : David, Kiki et Élian s’armèrent de masses, de pelles et d’une brouette ! Après deux paires de mois de démolition ayant permis d’éclaircir l’édifice, ils s’assirent devant un énorme tas de gravats représentant la bâtisse démantelée… On n’a pas le cul sorti des ronces, se disaient-ils. Mais grâce à une bonne dose d’abnégation, une pincée de sacrifices, une bonne cuillère à soupe d’huile de coude et un soupçon de folie, le résultat est celui que vous connaissez ! L’histoire fut belle jusqu’à aujourd’hui…", résument-ils, non sans humour et sans omettre de remercier leurs épouses. "Elles ont eu le mérite de supporter cette vie professionnelle si particulière", souligne "Kiki".

En attendant, le bruit court toujours. Ce jeudi, c’était une nouvelle soirée étudiante. Une énième. Sans les mêmes patrons. Mais avec la même ambiance. Indélébile. À l’instar des souvenirs, parfois brouillés par certains effluves mais sans lesquels la jeunesse ruthénoise n’aurait finalement pas grand-chose à se raconter… Pourvu que ça dure !

Voir les commentaires
L'immobilier à Rodez

450000 €

En exclusivité chez IMMO DE FRANCE, venez vite découvrir cet opportunité d'[...]

Toutes les annonces immobilières de Rodez
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?