Aveyron : comment le Département veut rendre accessible la culture au plus grand nombre ?

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    Plus d’une centaine de personnes étaient présentes au forum. Centre Presse Aveyron - T. C.-C.
Publié le
Timothée Croisan-Cécina

Organisé par le Département, le forum Culture et lien social s’est déroulé à Luc-la-Primaube avec notamment pour objectif de rendre la culture accessible à tous.

Plus de 130 personnes étaient présentes lors du forum Culture et lien social organisé par le département à Luc-la-Primaube, le vendredi 18 novembre. Cette journée a permis de "rassembler les divers partenaires impliqués depuis 2016 : élus, artistes, travailleurs sociaux, acteurs culturels ou encore les établissements médico-sociaux, dans les projets ayant mobilisé la culture comme outil d’intervention sociale auprès des publics bénéficiaires des politiques de solidarité du département".

"Rendre acteur les personnes éloignées de la culture"

Pour Christine Presne, présidente de la Commission de la culture et des grands sites en Aveyron, "ce dispositif co-construit avec le pôle des solidarités humaines et des territoires" a pour objectif « de rendre acteurs, des personnes éloignées de la culture" comme les familles précaires, les personnes en insertion sociale ou professionnelle (demandeurs d’emploi, bénéficiaire du RSA), en situation de handicap, séniors, ou encore les jeunes majeurs.

L’élue rappelle qu’à Decazeville, le projet de plateforme d’échanges Le Grand Matin, installé sur la place du marché a "permis aux gens de reprendre confiance en eux et de se réinsérer professionnellement". Président du département, Arnaud Viala souhaite "que les politiques départementales s’adressent à tous". Pour y parvenir, ce dernier évoque un "décloisonnement des pôles départementaux afin qu’ils travaillent ensemble toute l’année pour que l’action culturelle s’adresse à tous car se cultiver permet de sortir la tête de l’eau et de regarder vers l’avenir".
Il évoque également "l’objectif de travailler en étroite collaboration avec tous les acteurs territoriaux".

Lors de ce forum, des tables rondes,"des témoignages et retours d’expériences des partenaires impliqués et des participants" ont été partagés.

De nombreux projets culturels réalisés

En outre, quinze stands concernant les champs artistiques comme la sculpture, les arts visuels, la peinture, la sérigraphie ou les spectacles vivants (danse, théâtre) étaient installés "pour montrer la diversité et la richesse des projets menés". Au total, de 2016 à 2021, « 65 projets ont été accompagnés » au profit de "1 922 bénéficiaires et plus de 205 000 € ont été attribués à des porteurs de projets de projets artistiques comme celui de Hayma Pauline et Nicolas Herbrad". Ces deux artistes de la compagnie Hors-Lorgerie créée en 2016 et basée à Gaillac-d’Aveyron ont mis en place un spectacle intitulé À petits pas. C’est un "concert poétique, chanté, jonglé et dessiné pour tout public en lien avec les microcrèches et les centres de loisirs de la communauté de communes", confie Nicolas. Cette compagnie a choisi ce nom car elle va « dans des endroits où la culture ne s’invite pas forcément ».

Damien Constans et Cécilia Joao ont également pu bénéficier et s’investir dans un projet artistique. Souffrant respectivement de handicap mental et psychique, ces deux jeunes d’une vingtaine d’années, résidants au foyer de vie de Belmont-sur-Rance, ont pu suivre de 2018 et 2020 des cours de danses et de sculpture.

Une douzaine de résidents accompagnés

Au total, une douzaine de résidents ont été accompagnés par les éducateurs de leur foyer, des artistes plasticiens Aurélie Fourrier et Pol Lemetais et la danseuse chorégraphe Muriel Migayrou. Damien et Cécilia ont "sculpté des formes en métal et en bois pour les décors de leur spectacle de danse contemporaine". Une pratique artistique qui a "apporté beaucoup de confiance" à Cécilia et de "joie" à Damien. Coordinatrice des activités au foyer de Belmont, Mélanie souche confirme « qu’en voyant le spectacle, on voit tout le travail accompli, individuellement, dans leur posture, leurs interactions les uns avec les autres, leur expression et leur investissement". De son côté, la chorégraphe Muriel Migayrou considère "qu’en tant que danseuse, ce que j’ai vu dans ces corps, c’est vraiment de la danse".

Ce dispositif va se poursuivre avec l’’annonce lors de la journée de l’appel à projet pour 2023.

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