Rodez au coeur des quartiers : Claire, Ruthénoise d'adoption, tient bon la barre de la pole dance
Professeure de pole dance, cette Narbonnaise avait misé sur Rodez en 2015 pour enseigner sa passion. Un déménagement plus tard, de la rue de la Barrière à celle de la Penderie, elle compte près de 200 élèves.
L’histoire a débuté en 2015. À une époque pas si lointaine, mais où la pole dance n’avait pas encore conquis les territoires ruraux. Et surtout, où elle souffrait encore de sa sulfureuse réputation, associée aux clubs de strip-tease de la grande Amérique… En 2015, Claire Chemla avait 26 ans. Masters en gestion de structures touristiques en poche, elle découvre alors la pole, comme on dit. Le premier cours se fait à Béziers, non loin de son Narbonne natal. C’est le coup de foudre. « Ça m’a rappelé l’effort et la performance que je connaissais dans le judo que j’ai pratiqué à haut niveau. J’ai adoré et j’ai tout de suite souhaité aller plus loin », se souvient-elle. Plus loin, c’est plus haut et la capitale parisienne qui offre une formation pour devenir coach de pole dance. Claire Chemla l’obtient, « à la sueur », se marre-t-elle. Ne reste plus qu’à se lancer. Elle choisit alors Mende… puis Rodez !
200 élèves, cours à la carte…
« Et franchement, je n’ai jamais eu de remarques désobligeantes ici, les gens sont aussi ouverts qu’en ville », tient-elle à préciser. Le succès, lui, n’attend pas. Dans son petit studio de la rue de la Barrière, elle pousse les murs pour accueillir plus d’une centaine d’élèves. Mais, impossible de grandir davantage et placer les fameuses barres à une hauteur convenables.
En 2019, la professeure met le cap dans le quartier de Cardaillac où elle aménage son propre studio, rue de la Penderie. Outre la pole dance, du hamac aérien et des cerceaux sont également installés. La Narbonnaise attire encore davantage, de 8 à… 63 ans. Aujourd’hui, elle a atteint la barre des 200 pratiquantes. Et pas seulement des femmes, car deux hommes se sont récemment lancés dans la discipline où bras, abdominaux, épaules, dos et bien d’autres parties du corps sont mises à rude épreuve. Sans compter une certaine force et souplesse nécessaires.
"Un sport ouvert à tous !"
Mais sur ce point également, Claire Chemla tord le cou à plusieurs clichés. "La pole dance, c’est ouvert à tous. Ce n’est pas un sport extrêmement difficile comme on l’entend trop souvent. Au contraire, on progresse très, très vite. Et c’est pour cela que ça devient addictif. La force et la souplesse, ça vient au fil du temps", assure celle qui en apesanteur est d’une facilité déconcertante. Et qui tous les soirs se plaît à voir les progrès de ses élèves. Pour certains, la pole est bien plus qu’un effort, "c’est une véritable thérapie".
Car chez Pole dance moving Rodez, si l’on travaille dur, c’est toujours dans la bonne humeur. Des cours sont créés par niveaux et chacun peut y trouver son compte, d’une première heure de découverte jusqu’à plusieurs séances par semaine. "C’est du travail mais l’aventure est belle et je ne regrette absolument pas d’avoir choisi Rodez comme ville…", conclut Claire Chemla, ravie de voir que la pole dance était devenue un sport « tendance » dans l’Hexagone. Les Ruthénoises et Aveyronnaises ont également attrapé le virus. « Certaines installent même des barres chez elle désormais », sourit la professeure, avant de répéter ses gammes, tantôt à la verticale, tantôt à l’horizontale. On dit de la pole dance qu’elle offre d’infinies possibilités. L’histoire commencée en 2015 promet encore de durer.
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