La seconde main, une aubaine pour la fast-fashion ?

  • Zara domine désormais le marche de la seconde main sur internet.
    Zara domine désormais le marche de la seconde main sur internet. Pixel-Shot / Shutterstock
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ETX Daily Up

(ETX Daily Up) - La rupture semble entamée entre les plateformes de seconde main et les géants de la fast-fashion, et on comprend désormais pourquoi… A en croire un nouveau rapport, les enseignes de mode rapide seraient parmi les plus populaires sur les sites de revente, avec des millions d'articles à la clé, induisant une surconsommation toujours plus accrue.

Alternative durable pour éviter de recourir au neuf, et donc de produire, la seconde main jouit d'une popularité sans précédent depuis le début de la pandémie. Un nouvel usage plébiscité par les jeunes générations, entre autres, qui montre toutefois certaines limites. Si les bénéfices du marché de l'occasion ne sont plus à prouver, ce dernier pourrait malgré tout pousser dans certains cas à la surconsommation. Certains acheteurs n'hésiteraient plus entre deux tailles, et ne tergiverseraient plus quant à la fréquence à laquelle les habits sont portés, du fait de la facilité avec laquelle ils peuvent désormais les revendre. Une chose renforcée par la présence sur ces plateformes d'enseignes de mode à bas prix, qui jouissent vraisemblablement d'une (très) grande popularité.

Zara règne en maître sur la seconde main

D'après un rapport réalisé par le site de couponing Savoo, relayé par Women's Wear Daily (WWD), Zara serait la marque la plus populaire sur les sites de revente, avec pas moins de 670.000 annonces sur les sites les plus connus, et ce alors que le rapport ne prend pas en compte les friperies physiques. L'enseigne du groupe Inditex semble faire l'unanimité sur un grand nombre de plateformes d'occasion, à commencer par Depop, application particulièrement prisée par les Z, qui propose pas moins de 439.696 de ses articles. Mais on la retrouve également sur eBay, Asos Marketplace, et Vestiaire Collective.

Vestiaire Collective a d'ailleurs profité du Black Friday, journée placée sous le signe de la consommation, pour faire trembler les acteurs de la fast-fashion. La plateforme de revente positionnée haut de gamme a annoncé son intention de bannir les marques de mode rapide. Un choix justifié, chiffres à l'appui, par la nécessité de lutter contre la surconsommation d'articles de qualité moindre qui finissent le plus souvent à la décharge sans avoir été portés - ou très peu.

A en croire le rapport, Zara ne serait bien évidemment pas la seule marque populaire sur les plateformes de seconde main. Nike, Adidas, H&M, Victoria's Secret, Asos, Levi's, Louis Vuitton, Gucci et Chanel, compteraient également parmi les marques, enseignes, et grandes maisons, plébiscitées, si l'on se base sur le volume d'annonces observé.

Reste désormais à comprendre pourquoi la seconde main peut potentiellement pousser à la surconsommation. Le prix et la nécessité pour les plus jeunes de renouveler fréquemment leur garde-robe, constitueraient les deux motivations principales, reléguant la problématique écologique au second plan. Quelques réflexes pourraient permettre au plus grand nombre de mieux agir pour la planète, à commencer par le challenge "30 wears", qui incite les consommateurs à porter un vêtement au moins trente fois avant de s'en débarrasser. Un bon moyen de vérifier s'il était (vraiment) nécessaire de l'acheter.

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