Didier Santini, nouvel entraîneur de Rodez : "Le football est une pièce de théâtre"

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  • Didier Santini (à droite), nouvel entraîneur du Raf, aux côtés de son président, Pierre-Olivier Murat.
    Didier Santini (à droite), nouvel entraîneur du Raf, aux côtés de son président, Pierre-Olivier Murat. Centre Presse - José A. Torres
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Quatre jours après avoir dirigé son premier entraînement, Didier Santini, le nouvel entraîneur de Rodez, a effectué sa première conférence de presse, vendredi 9 décembre. Il est revenu sur ses premiers pas et a évoqué ce qu’il compte apporter au Raf.

Les raisons d’un choix

« Je suivais Didier depuis un petit moment. On s’est rencontré, son discours, sa passion, son exigence et sa façon positive de voir le foot et la vie m’ont convaincu. » Avant de laisser la parole à son nouvel entraîneur, Pierre-Olivier Murat, le président du Raf, a rappelé les raisons du choix de Didier Santini pour succéder à Laurent Peyrelade, démis de ses fonctions le 8 novembre.

« Je veux de la nouveauté, du gaz, que ce soit neuf et passionné », a complété le dirigeant. Le nouvel arrivant a loué les qualités de « bâtisseur » et la « passion » de son nouveau patron.

Son regard sur la situation de l’équipe

Didier Santini a pris en main un Raf dans la zone rouge (18e) mais qui compte autant de points que le premier non relégable. « Seulement trois points pris à la maison, ce n’est pas normal, a lancé le nouveau coach. Pour moi, en étant formé à l’OM et en ayant passé neuf ans à Bastia, on ne peut passer plus de deux matches sans gagner chez nous. »

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Le technicien a tiré des éléments positifs de la première partie de saison. « Quand on gagne à Saint-Etienne (2-0, dernier match de championnat avant la trêve, NDLR) avec un gros enjeu, devant 25 000 personnes, il faut le faire mentalement, a-t-il souligné. Aller gagner à Bastia (2-0), au Paris FC (2-1), faire nul contre Le Havre (1-1), c’est ce niveau moyen qu’il faut avoir". Mais il a pointé un manque de continuité. « Le défaut, c’est qu’on est par moments trop descendu en dessous de ce niveau, a-t-il estimé. Parfois il y a eu de la malchance, comme contre Valenciennes (1-1). Il y aura des matches perdus, des erreurs, du déchet, mais il faut que cette passion soit là tout le temps. »

La préparation

Comme tous les clubs professionnels, Rodez traverse une trêve de plus d’un mois en raison de la coupe du monde. Cette interruption inédite, qui avait joué dans la décision de Pierre-Olivier Murat de changer d’entraîneur, permet au nouvel arrivant de s’acclimater. « Je m’étais dit que plus jamais je ne prendrai une équipe en cours de saison, car on ne connaît pas les joueurs et on fait plein d’erreurs dans ces moments-là, avance Didier Santini. Mais là, c’est différent. On a le temps de connaître les joueurs, de discuter avec eux. »

Avant la reprise de la compétition, le 26 décembre à Sochaux, la préparation passe par un stage à Canet-en-Roussillon, borné par deux matches amicaux, samedi 10 décembre à Nîmes et vendredi 16 décembre à Montpellier. Entre ces deux oppositions, le programme comprend quasiment deux séances d’entraînement par jour. Ainsi qu’une session de karting, afin de renforcer la cohésion. Seul Amiran Sanaia, pas encore en mesure de reprendre après avoir soigné un cancer, manque à l’appel.

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La découverte des joueurs

Didier Santini a prévu de profiter du stage pour s’entretenir individuellement avec chaque joueur. « Je vais prendre 15-20 minutes pour les écouter, savoir ce qu’ils attendent de moi, a-t-il expliqué. Je veux qu’ils me disent les choses, pour savoir ce que je peux leur apporter. »

Le natif de Marseille estime aussi que « chaque joueur est important, celui qui joue aucun match comme celui qui en joue trente. Je prends autant de temps pour tout le monde, à condition qu’il travaille jusqu’au bout et qu’il croit qu’il peut nous aider même s’il ne joue que 5 minutes. Si quelqu’un nous abandonne, ce sera son choix, pas le mien. »

La phase de découverte sera certainement facilitée par les échanges avec les autres membres du staff, intégralement conservé après le départ de Laurent Peyrelade. L’arrivant n’a toutefois pas eu de conseils de son prédécesseur, avec qui il a joué à Lille (de 1999 à 2001), puisque les deux hommes n’ont pas eu contact depuis l’arrivée de Didier Santini en Aveyron. « Je lui ai envoyé un message, il ne m’a pas répondu », a déclaré ce dernier, un brin déçu.

Ses principes

« Pour moi, le football est une pièce de théâtre, assure le technicien de 54 ans. Quand on démarre le match, la seule idée en tête, c’est de le gagner. Après il se passe des choses, on le fait évoluer. C’est un spectacle, il faut faire vibrer les gens. Quand on voit une pièce de théâtre, on a envie qu’elle nous attire. C’est la même chose, dans la vitesse, dans la percussion, dans les contre-efforts, le jeu vers l’avant. » Didier Santini a aussi évoqué les faits « d’avoir un jeu plus vertical » et « de mettre plus de folie dans les 30 derniers mètres ».

Côté organisation, il assure ne pas être adepte d’un schéma particulier de jeu. « J’aime les équipes caméléon, avance-t-il. Depuis le début de la saison, Rodez est capable de passer d’un système à un autre. Je n’ai pas envie de changer. » Il pourrait donc s’appuyer, au moins dans un premier temps, sur le 3-5-2, l’habituelle organisation utilisée par son prédécesseur. « Il y a les joueurs pour évoluer comme cela au milieu, sur les côtés, il y a des défenseurs qui ont des qualités pour gérer à trois, liste-t-il. Après, on verra comment ça évolue. »

Le nouvel entraîneur a aussi insisté sur l’intensité et la combativité. « J’aime quand un mec se met minable sur le terrain pendant 60-70 minutes, fasse mal à l’adversaire et que ce soit facile pour son pote qui rentre à la fin, a-t-il déclaré. On ne peut pas toujours être bon mais il faut se battre jusqu’au bout. C’est ce que j’attends des joueurs. »

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