Aveyron : les agriculteurs mettent la pression pour faire appliquer la loi Egalim 2
Les représentants de la filière lait des JA et de la FDSEA ont rencontré trois des cinq parlementaires du département pour évoquer la rémunération des productions qu’ils n’estiment pas être à la hauteur.
Depuis plusieurs mois, les producteurs laitiers en particulier font part de leur inquiétude sur le sujet de la rémunération.
D’autres filières rencontrent également des difficultés. Le contexte de la guerre en Ukraine, de l’épidémie de Covid-19 qui contrarie toujours les échanges entre certains pays, de l’inflation et de l’explosion des coûts de l’énergie, ont accentué " les dysfonctionnements déjà existants dans les filières agricoles ".
Alors que la promulgation de la loi Égalim 2 qui devait, notamment, assurer une plus juste rémunération aux producteurs ne tient pas forcément ses promesses, les représentants de la FDSEA et des JA de l’Aveyron ont récemment rencontré trois des cinq parlementaires du département. L’objectif de cette entrevue ? "L’application des décrets restants. Sur seize décrets nécessaires à la pleine application de la loi, seuls six ont été publiés. Nous voulons également améliorer la transparence quant à la détermination du prix ou encore que la loi Égalim 2 s’applique aussi aux coopératives agricoles." Pour Claude Falip, président de la section bovin lait de la FDSEA, la promulgation complète de cette loi égalim2 "est primordiale pour la filière". "Cela fait plus de 40 ans que l’on méprise la matière première. Il est temps d’affirmer qu’elle a une valeur, poursuit-il. Cette loi doit permettre aux agriculteurs de fixer le prix de leur production, au lieu de l’inverse. Et puis, il ne faut pas oublier que loi s’applique à toutes les filières."
Une première augmentation depuis dix ans
L’entretien avec les parlementaires s’est achevé par la signature d’une lettre dans laquelle ces derniers se sont engagés à apporter leur soutien à cette loi et surtout à accélérer sa mise en application.
D’après la profession agricole, la promulgation de cette loi a déjà eu des effets positifs : les premières négociations commerciales menées sous Égalim 2 se sont conclues par une hausse de 3,5 % des prix fournisseurs de la part des grandes et moyennes surfaces. "La première augmentation depuis dix ans", assure la FDSEA. "Cette loi est primordiale mais elle ne doit pas être l’unique solution, reprend Claude Falip. Mais on demande aux agriculteurs toujours de faire des efforts, cela ne peut plus durer."
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