Coupe du Monde de football au Qatar : il y a 21 ans, le sélectionneur du Maroc foulait la pelouse de Millau

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  • Le sélectionneur du Maroc Walid Regragui a affronté Millau il y 21 ans en coupe de France.
    Le sélectionneur du Maroc Walid Regragui a affronté Millau il y 21 ans en coupe de France. Midi Libre - FRANCOIS CELIE
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MAXIME COHEN

Le sélectionneur du Maroc, Walid Regragui, a joué à Millau un 32e de finale de coupe de France. Il portait alors les couleurs de l'AC Ajaccio. Flash-back avant le match France-Maroc ce mercredi.

Que faisiez-vous le 15 décembre 2001? Pour 3 800 Millavois, c'était jour de fête au parc des Sports. Alfredo Perez, capitaine ; Grégory Viguié, au centre d'une défense qui protégeait le but de Sébastien Breton... et toute une ville derrière le SOM, "Cendrillon" de cette édition de la coupe de France qui recevait Ajaccio.

21 ans plus tard, si ce match est toujours dans la mémoire des protagonistes, la composition d'équipe se regarde avec un autre œil. Souvent, le nom de l'emblématique coach, Rolland Courbis revient dans la bouche de ceux qui étaient là ce 15 décembre. Ce même entraîneur avait aligné sur la pelouse du parc des Sports, un certain Walid Regragui. Celui-ci, après une courte aventure à Ajaccio (2001-2004) est passé par Grenoble, où il a croisé la route d'Olivier Giroud (2007-2009), puis il est devenu sélectionneur du Maroc en 2022 avec qui il dispute ce mercredi, le quart de finale de la coupe du monde face à la France.

"Contrairement à Squilaci ou d'autres qui nous avaient pris de haut, c'était un gars plutôt terre à terre, se souvient Alfredo Perez, capitaine de la formation millavoise à l'époque. Il avait même échangé son maillot avec Smaïn Boutaout, lui aussi Marocain." 

Un moment forcément gravé dans la mémoire de l'ancien milieu de terrain millavois. "On était dans la même zone sur le terrain en plus, on se prenait au marquage l'un l'autre. Il m'a donné son maillot avec beaucoup de gentillesse. Je pense qu'il a dû garder la même sympathie." 

"Ce sont les racines qui parlent"

Comme beaucoup, il aura le cœur partagé, mercredi devant cette affiche inattendue pour la demi-finale du mondial. "Je ne peux pas choisir, c'est comme si on me demandait de faire un choix entre mon père et ma mère." Comme pour beaucoup de Marocains, il ne s'attendait pas à un tel parcours des Lions de l'Atlas dans cette compétition. 

Le maillot de Regragui a été soigneusement conservé.
Le maillot de Regragui a été soigneusement conservé. MIDI LIBRE - MAXIME COHEN

"Ça faisait vingt ans qu'on n'était pas sorti des poules, c'est complètement improbable et incroyable, observe le footballeur millavois, aujourd'hui éducateur au SOM football. Il y avait des signes qui montraient que le Maroc pouvait aller loin. Regragui a mis en place un système de jeu avec lequel l'équipe ne prend pas beaucoup de buts".

Même sentiment chez les plus jeunes qui, depuis le début de la compétition, se régalent en regardant les Lions de l'Atlas jouer. "Mon cœur, mercredi soir à 20 h, va devoir choisir l’une des deux équipes pour ce grand match, avoue Souhaib Touijri (18 ans), joueur de l'équipe réserve du SOM Football. Le sport réunit des peuples, mais crée aussi des dilemmes, ce choix sera difficile pour tous les Franco-Marocains. Quand le Maroc joue, ce sont les racines qui parlent." Notamment celles de son père, Mustapha, né au Maroc.

"C'est une équipe jeune, ambitieuse, une équipe qui forme un seul groupe, une famille, observe le jeune attaquant millavois. Ça va être un sacré match. L’équipe marocaine réalise quelque chose d'historique, c’est incroyable ! Je suis très fier d’être Marocain, l’aventure ne s’arrêtera pas mercredi".

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