Gastronomie : un petit air d’Aveyron Au Petit Chavignol, dans le quartier des Batignolles à Paris

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  • Bernard et Laurence Roques-Bouges tiennent Au Petit Chavignol depuis 22 ans. Une institution du quartier des Batignolles à Paris.
    Bernard et Laurence Roques-Bouges tiennent Au Petit Chavignol depuis 22 ans. Une institution du quartier des Batignolles à Paris. L'Aveyronnais - Emmanuel Pons
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A Paris, Emmanuel Pons

Tout a démarré au Marignan, où Bernard Roques-Pouget a appris le métier et a rencontré Laurence, sa future épouse. Le couple a depuis fait du chemin jusqu’à s’installer au Petit Chavignol, bistrot à la table duquel est servie une cuisine traditionnelle et généreuse.

L’électromécanique, ça n’était pas ma branche." Au sortir du lycée Saint-Jo de Rodez, Bernard Roques-Bouges n’est pas encore fixé sur son avenir professionnel. Rien ne le prédestine alors à faire une carrière dans la restauration.

De Laguiole à Rodez

Né à Cassuéjouls en 1964 où il est scolarisé, il poursuit au collège Saint-Matthieu de Laguiole avant donc de rejoindre la préfecture aveyronnaise. Le bac en poche, il enchaîne les petits boulots, notamment à l’usine à béton Simat (qui est devenue Balard avant de disparaître). L’armée l’appelle en 1984. Il est affecté à Nîmes puis à Orange. Et, dès son service militaire effectué, il monte à Paris, plus précisément à Puteaux où il est hébergé chez une tante.

Une rencontre déterminante

Il croise alors un homme qui va marquer sa vie et déterminer son avenir professionnel. "J’ai rencontré Monsieur Astabie au Marignan où j’ai travaillé jusqu’en 1991", se souvient le patron du Petit Chavignol, sympathique restaurant et bistrot à vin installé dans le XVIIe arrondissement de la capitale. "C’est lui qui m’a tout appris", insiste-t-il.

"J’ai ensuite tenu des affaires à Champigny-sur-Marne puis à Paris." Avant de reprendre Le Régent, rue La Fayette, que Bernard Roques-Bouges tient avec son épouse, Laurence, une Aveyronnaise, comme lui, originaire de Saint-Rémy-de-Montpeyroux, village situé à moins de vingt minutes de Cassuéjouls. Le couple s’est rencontré au Marignan en 1988, grâce à un ami originaire de Laguiole.

De 1995 à 2000, tous deux prennent la gérance du Relais de l’Étoile, dans le XVIe arrondissement avant de s’installer au Petit Chavignol.

L’Aveyron au menu

"On devait changer puis finalement, on est toujours là. Ça fait 22 ans !", constate le patron qui, visiblement, se plaît aux fourneaux de sa brasserie où il propose une cuisine traditionnelle française avec une touche d’Aveyron. Salade rouergate, tripous – dont la recette est dévoilée sur le blog du restaurant  – et fromages du pays figurent notamment sur la carte. "Ici, on fait même la saucisse et le saucisson nous-même. Et c’est ma femme Laurence qui prépare la fouace", précise le chef.

La clientèle, dont de nombreux habitués – ce qui ne trompe pas – apprécie l’accueil chaleureux autant que la cuisine généreuse de Bernard Roques-Bouges.

À 58 ans, il dit se sentir bien à la capitale : "J’adore Paris, affirme-t-il. Ma femme un peu moins." "L’Aveyron, c’est un beau pays mais l’hiver, c’est rude. Pour y vivre, il faut y être né." Est-ce à dire que le couple envisage une retraite aveyronnaise ? Pas si sûr.

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