"Les mots touchent mentalement et physiquement"

  • Des jeunes bien mobilisés.
    Des jeunes bien mobilisés.
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GDM

Pour la deuxième année consécutive, le lycée Savignac a organisé deux jours consacrés à la lutte contre le harcèlement scolaire. Jeudi 15 et vendredi 16 décembre les 26 ambassadeurs contre le harcèlement scolaire se sont investis dans les divers ateliers et interventions pour sensibiliser à ce phénomène qui touche CM1-CM2, 2,6 % d’élèves (enquête Depp 2021) ; au collège, 5,6 % d’élèves (enquête Depp 2017) ; au lycée, 1,3 % d’élèves (enquête Depp 2018).

Des jeux de cartes aux témoignages, ces deux jours avaient pour ambition d’éduquer et de prévenir des cas de harcèlement dans l’établissement. "On parle des différents aspects du harcèlement", expliquent Valentin Duprat et Maëliss Tafula, deux ambassadeurs en Première. Pour endiguer ce fléau, ces deux jeunes développent : "Il ne faut pas rester sans rien faire. Ce n’est pas normal. Vous n’êtes pas seul. Pour les personnes qui harcèlent, il faut qu’elles comprennent que les mots touchent. Mentalement. Physiquement. Il faut aussi faire attention à l’effet de groupe."

Alors qu’ils étaient 10 en 2021, les ambassadeurs ont aujourd’hui plus que doublé. Preuve que cette cause touche ces lycéens. Si deux jours sont consacrés au harcèlement, tout au long de l’année, divers dispositifs sont mis en place pour libérer la parole. Une boîte mail a été créée ainsi qu’une "boîte à maux". Les professeurs et la direction, également très investis dans la lutte se mobilisent aux côtés des jeunes et avec leurs partenaires : Village 12, les Défenseurs des droits… "Toutes les secondes sont sensibilisées au harcèlement. Nous gardons également contact avec les parents, si des incidents sont à signaler. Cette cause permet aussi à d’anciennes victimes de comprendre qu’elles ont subi du harcèlement. Au lycée, qui est moins touché, cela permet à d’anciens harcelés de se reconstruire. C’est important", expliquait la directrice du lycée Savignac, Cécile Larrouy-Maumus.

Le harcèlement, un fléau en primaire et au collège

La plupart des cas de harcèlement ont lieu dans les collèges et dans les écoles primaires. Les enfants ne se rendent pas compte de l’impact des mots sur le physique ou autre et peuvent se moquer sans se rendre compte du mal qu’ils infligent et cela peut créer un effet de groupe où plusieurs personnes se moquent ou insultent en continue une personne.

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