Rodez. Fédération française de football : "J’ai une position, je ne vous la dirai pas", lance le président du District de l'Aveyron

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  • Pierre Bourdet est le président du District de l’Aveyron depuis janvier 2021.
    Pierre Bourdet est le président du District de l’Aveyron depuis janvier 2021. Centre Presse - José A. Torres
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Guillaume Verdu

Pierre Bourdet est présent à Doha, dimanche 18 décembre, pour assister à la finale de la coupe du monde entre l'Argentine et la France. Il est invité par la fédération, secouée par des révélations depuis plusieurs mois.

Vous allez assister à la finale de la coupe du monde, aujourd’hui. Dans quel cadre ?

La Fédération française de football a invité tous les présidents de District et de Ligue. Nous partons de Paris et tout est pris en charge jusqu’à notre retour. Nous devons seulement payer pour nous rendre jusqu’à l’aéroport.

Cette invitation tombe au moment où Noël le Graët, le président, a besoin de soutiens, après les nombreuses révélations qui ont été effectuées, sur des accusations de harcèlement sexuel et les conditions de travail à la FFF. N’avez-vous pas peur d’être instrumentalisé ?

Ma réflexion n’est pas allée jusque-là. Je sais que c’est une tradition d’inviter des bénévoles dans pareilles circonstances, que ce n’est pas lié aux événements actuels. Il y a quatre ans, les présidents avaient été invités pour assister à la finale des Bleus à Moscou.

Cette année, les invitations ont été plus larges, puisqu’elles ont aussi été envoyées aux champions d’Europe 1984 et champions du monde 1998…

Vous me l’apprenez. J’ai reçu l’information mardi, comme quoi en cas de qualification, les présidents seraient invités pour la finale. Moi, je ne prends aucune position. Je vais assister à la finale de coupe du monde avec joie, car mon pays est présent et car je suis un passionné.

Comment avez-vous accueilli les révélations sur la fédération survenues ces derniers mois, notamment l’enquête de nos confrères de So Foot ?

Ma réponse à l’invitation est indépendante de cette situation. Il est de tradition d’inviter les présidents de District en finale lorsque la France est qualifiée. Cela me paraît respectueux vis-à-vis de l’engagement que nous avons. À titre personnel, ma fonction m’occupe du lundi au samedi. Je suis à la fois un passionné et un représentant du football amateur. J’attends avec impatience un retour à l’apaisement. Le football vit de par lui-même sur l’ensemble du territoire, de par la passion qu’il génère. Mais il a besoin d’une image positive. Après, je ne juge pas, je ne connais pas le fond de l’affaire.

Vous dites ne pas vouloir prendre position, mais en tant que président du District, vous représentez 12 000 licenciés qui aimeraient certainement savoir ce que vous pensez…

Nous sommes dans une phase où il est facile d’accuser sans avoir de réelle preuve. J’attends que chacun fasse son travail et je laisse faire la justice. J’ai une position personnelle mais je ne vous la dirai pas. Je préfère intervenir sur ce qui peut être source de progrès pour le football aveyronnais.

Les accusations ne sont pas anodines…

À mon niveau, ma position est la suivante : oui à l’apaisement, oui à la sérénité. Après, je ne connais pas la réalité des faits.

Serez-vous attentif à la sortie du rapport d’inspection commandé par la ministre des Sports, prévue en janvier ?

Je serai à l’écoute car je suis conscient que ce qui va être dit est important. J’en suis juste là : j’attends de savoir la vérité.

Est-ce que les nombreuses polémiques liées à l’organisation de la coupe du monde au Qatar vous ont fait hésiter à vous rendre à Doha ?

J’estime que nous ne devons pas être otage des décisions prises il y a 15 ans, par d’autres. C’est dommage de s’offusquer aujourd’hui, alors qu’il y avait le temps pour dire que ce n’est pas normal. Ce que je voie, c’est que le foot rassemble beaucoup de monde, permet des moments de joie, à l’image de ce qu’il s’est passé dans les rues de Rodez mercredi soir (après la qualification de la France contre le Maroc, 2-0, NDLR). À mes yeux, cela prend le dessus sur les polémiques, même si je ne les ignore pas. En tout cas, lorsque l’on a organisé des Jeux olympiques dans un pays totalitaire, il n’y a pas eu toutes ces polémiques.

Est-ce que vous voulez dire que le football constitue une cible facile ?

Il y a une réussite du football en France. Il s’agit de la fédération qui compte le plus de licenciés, du sport qui rassemble le plus, dans les quartiers comme dans les territoires ruraux. Aucun autre sport ne met autant de monde dans la rue quand on gagne. Alors, je ne sais pas s’il y a de la jalousie mais c’est ce qui peut arriver quand on est au sommet.

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