Grève à la SNCF : "Tout était calculé, Noël est gâché", le témoignage de clients en galère

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  • Des voyageurs souvent sans solution, comme ici en gare de Montpellier. Des voyageurs souvent sans solution, comme ici en gare de Montpellier.
    Des voyageurs souvent sans solution, comme ici en gare de Montpellier. Des voyageurs souvent sans solution, comme ici en gare de Montpellier. Richard de Hullessen
Publié le , mis à jour
Sophie Guiraud

Mélissa, Julie et Louise avaient prévu de prendre le train pour les fêtes. Elles racontent leurs galères.

"On avait tout calculé" : Louise (*), habitante de Mauguio dans l’Hérault, détaille son emploi du temps millimétré du week-end de Noël, partagé entre sa famille, près de Lille, et sa belle-famille, à Montpellier. Avec son conjoint et son fils, elle prenait le train le 23 pour passer le 24 avec les premiers, retour le 25 au matin très tôt pour être à l’heure au déjeuner à Montpellier. Les billets étaient pris depuis septembre, 168 euros au total. Elle ne sait plus à quoi va ressembler son Noël : "On a envisagé l’avion, c’est hors de prix. En voiture, on en a pour 300 euros de péage, sans compter le carburant qui a augmenté, la fatigue et le timing non respecté, on a cinq heures de trajet en train, mais dix heures en voiture. Je reprends le travail le 26. Notre Noël est gâché", déplore l’Héraultaise, toujours "dans la réflexion".

"La SNCF n’acceptera ni incivilité ni outrage"

La SNCF ne lui est d’aucune aide : "Quand j’appelle, je tombe invariablement sur le répondeur." Avec un message répété : "La SNCF n’acceptera ni incivilité, ni outrage." Elle a compris que le voyage, en Ouigo, n’entrait pas dans les procédures de remboursement.
Julie, 28 ans, installée à Paris, a dû changer ses plans : "Je devais prendre le train vendredi à 19 h 30 pour rejoindre ma famille à Avignon, j’ai reçu mardi un SMS qui m’a annoncé qu’il était annulé. Je n’ai pas pu changer mon billet, le site internet de la SNCF était saturé, et même les trains du jeudi soir complets. Dans mon malheur, j’ai trouvé un ami qui descend en voiture et qui peut me véhiculer. Mais je ne sais pas si mon train de retour, le 31 décembre, sera maintenu", redoute la jeune femme, qui n’a pas pu annuler son billet aller pour être remboursée : "J’ai constaté à temps que tout mon voyage serait annulé."

" On s’organise depuis plusieurs semaines"

Partie ce mercredi de Montpellier, Mélissa est dans le doute : "Mon trajet aller n’était pas impacté. En revanche, rien n’est moins sûr pour mon trajet retour, prévu ce lundi 26 décembre… j’attends désespérément un mail ou un SMS de la SNCF pour m’organiser en cas d’annulation. Le plan B, c’est le covoiturage, l’aéroport est trop loin de chez mes parents. Ce qui m’inquiète, c’est que le mardi 27 décembre, je travaille à 6 h du matin."

Sam, originaire de Lille et étudiant en alternance à Montpellier, ne s’en sort pas si mal. Sa famille installée dans plusieurs régions de France avait prévu de se retrouver dans le Nord. "Cela fait plusieurs semaines qu’on s’organise. Mais mardi, mon train au départ de Montpellier est annulé, celui de mes cousins au départ de Quiberon aussi. J’ai réussi à trouver in extremis un train le même jour, mais à un tarif plus élevé. Mes cousins, eux, devraient pouvoir finalement arriver juste à temps, mais au prix d’un trajet beaucoup plus compliqué.

(*) Prénom d’emprunt.



 
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Les commentaires (1)
Altair12 Il y a 1 année Le 22/12/2022 à 09:26

Cela devient une habitude et un sport national pour ces syndicats de prendre en otage les Français venant ajouter des problèmes à la sinistrose généralisée !
C'est d'autant plus injuste que ces gens ont des emplois privilégiés.