Le plan national fixe l'abattage des loups à 174 bêtes en 2023 en France

Abonnés
  • Le loup a été vu à plusieurs reprises sur le plateau du Larzac.
    Le loup a été vu à plusieurs reprises sur le plateau du Larzac. Photo - OFB
Publié le , mis à jour
MAXIME COHEN

Comme chaque année, le préfet coordonnateur du plan national d'action sur le loup fixe un quota de loups à abattre pour l'année. Il correspond à 19 % de la population totale en France.

Le taux n'a pas bougé entre 2022 et 2023. 19 % de la population lupine pourra être abattue au cours de l'année 2023 en France. Cela représente 174 des 921 loups recensés sur le territoire français en 2022. "Même avec 19 %, la population lupine est toujours dans une dynamique de croissance, observe Mélanie Brunet, la présidente du Cercle 12, le collectif des éleveurs aveyronnais. Pour une vraie régulation, il en faudrait un peu plus."

Le taux est fixé par Pascal Mailhos, le préfet de la région Auvergne Rhône-Alpes. Il est le coordonnateur du plan national d'action sur le loup et les activités d'élevage. Il précise par ailleurs que "si le seuil de 17 % (156 loups) sur les 19 % de l'effectif moyen est atteint avant la fin de l'année civile, seuls pourront être mis en œuvre jusqu'à la fin de l'année 2023 les tirs de défense renforcée et les tirs de prélèvements dans les zones difficilement protégeables". Depuis le 5 avril 2019, l'Aveyron fait partie des zones dites difficilement protégeables, par un arrêté ratifié par ce même préfet coordonnateur.

A lire aussi : Les éleveurs de l'Aveyron au rassemblement européen pour déclasser le statut du loup

Pas d'intervention de la brigade loup

Ces tirs de régulation autorisés n'ont pas touché le département en 2022, ni même le voisin héraultais pourtant concerné par des attaques régulières sur les troupeaux. "C'est très rare dans les départements nouvellement impactés, précise Mélanie Brunet. L'État ne met pas les moyens. Il y a eu des autorisations récentes dans l'Hérault mais ils n'ont pas de louveterie parce qu'il n'y a pas de moyens." Si l'association spécialisée dans la défense des éleveurs demande l'intervention de la brigade loup sur le plateau du Larzac, il n'est pas prévu qu'elle y mette les pieds pour l'heure. "Elle est allée dans le Lot mais nous n'avons pas de nouvelles", regrette la présidente. 

Récemment, Ursula Von der Leyen, présidente de la Commission européenne a indiqué "qu'il fallait revoir le statut du loup en Europe". Une déclaration qui fait suite au rassemblement européen auquel le Cercle 12 a participé dans l'Isère à la fin du mois de novembre. Mais aussi à la suite de l'attaque, en Allemagne, du poney de la présidente par un loup. "Pour l'instant ce ne sont que des promesses, se méfie l'éleveuse sévéragaise. Notre rendez-vous avec le ministre de l'Agriculture est repoussé, nous n'avons pas encore la date." En revanche, le collectif, qui avait sollicité la présidente de Région, Carole Delga, doit rencontrer Vincent Labathe, le vice-président en charge des questions d'agriculture le 9 janvier prochain. 

Cet article est réservé aux abonnés
Accédez immédiatement à cet article
2 semaines offertes
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?

Les commentaires (1)
Milsabords Il y a 1 année Le 22/12/2022 à 16:59

Il n'y aurait pas un petit bug dans le titre ? C'est "174 des 921 loups recensés sur le territoire français en 2022", à moins qu'ils ne soient tous aveyronnais ...